Liturgie pour le temp ordinaire
C O N C L U S I O N VINGT SIÈCLES DE PRIÈRE Vi ng t si èc le s de pr iè re af fl eu re nt da ns le s te xt es de la Li tu rgi e roma nd e. Et même dava ntage, puisque avant la priè re de l'Eg lise il y a la priè re d'Israël. Il va sans dire qu'onn'a pas élaboré la Liturgi e roma nde dans l'intention délibér ée d'y faire par aîtr e ces vingt siècl es de prière chrét ienne. Ils se sont présentés sans qu'on le veuil le. Ils sont un donné de toute liturgie d'Eg lise, un signe de l'enraci nement de la priè re chrétienne, de sa vigueur à traver s les siècle s, de son renouvell ement et de sa con tinuité tou t à la foi s, ainsi que de l'un ité de l'Eglise, corps de Christ. On a pensé qu'il était inté res sant , en conclus ion de ce fascicule, de faire un survol de ces deux millénaires de prière qui affleurent dans la Liturgie romande. On ne va donc pas mentionner ici tous les textes signalés dans les sources, ce qui signi fie rai t qu' on ref ait le même tra vai l, mai s dans l'o rdr e chr ono logique. Ce sur vol se limite aux lignes général es et aux textes les plus import ants ou les plus significatifs. On pourra cons tater ainsi, une fois encore, que la lit urgi e d'aujourd'hui ne peu t se pri ver des tré sor s de pri ère des généra tions qui nous ont pré cédés sans se couper d'une source vive (Jean 7/38). Les abréviations utilisées ci-après sont les suivantes: LTF = Liturgie des temps de fête LD = Liturg ie du dimanche pour le temps or dinaire P&C = Psaumes et Cantiques Le chif fre qui suit l'abrévi ation dési gne la page où se trouve le texte cité ; si ce chif fre est pré cédé de n°, il s'agit du numéro du can tique dans P&C. Les chi ffr es donnés ent re (.. .) désignent les années. D'entrée, il faut donc préc iser qu'à parl er de vingt siècles de priè re, on dit trop peu. Car la pr ière chr ét ienne plonge ses raci nes dans l'Ancienne Alliance, et donc dans la pr iè re d'Isr aël. Prièr e des patri arc hes , prièr e des prophèt es, des prêtres , des rois d'I sraël qui témo ignent dé jà du Chri st, envoyé du Pè re pour êt re lu i - même pl ei nement prop hète , prêtre et roi de la Nouvelle Alliance. Il y a surtout, quintessence de cette prière, l'inestimable trésor des Psaumes, liturgie du Temple et de la synagogue, qui sont dès les débuts de l'Eglise à la base du chant chrétien, l'un des plus anciens éléments discernables dans la célébration liturgique de l'Eglise [LD 74]. La prière synagogale, ainsi que les rites familiaux de la prière juive ont également enrichi la prière de l'Eglise : on reconnaît le style de la prière juive dans la prière eucharistique (dialogue, préface) où l'on retrouve aussi le Sanc tus. De nombreux mots hébra ïques font partie du patrimoine chrétien : Amen, Hosanna, Alléluia, Maranatha . Dans le Nouveau Test ament, des hymnes de caractère psalmique (Cantiques de Marie, de Za ch ar ie , de Siméon ), de s fo rmul es do xo lo gi qu es (n ot amme nt da ns l' Ap oc al yp se ) témo ignent aussi de cette filiation. En célébrant sa liturgi e, l'Eglise se reconnaît héritiè re d'une vie de prière bien plus ancienne qu'elle-même , dans laquell e elle discerne l'attente, dé jà , du Ch ri st Se ig ne ur qu 'e ll e a dé so rmai s po ur tâ ch e de co nf es se r à la fa ce du monde. 98
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