Liturgie pour le temp ordinaire
Jounel, Pierre (1914-), catholique-romain Né à Saffré près de Nantes. Prêtre en 1940. Professeur à l'Institut supérieur de liturgie de Paris dès sa fondation en 1956. Il est appelé, en 1960, par Jean XXIII, à faire partie de la commission qui prépare le schéma de la Constitution sur la liturgie pour le Concile Vatican II (notamment comme secrétaire du groupe qui étudie le fondement doctrinal et les modalités de la participation des fidèles à la liturgie et spécialement l'introduction de la langue vivante dans la liturgie romaine). Après l'adoption de la Constitution sur la liturgie (4.12.1963), Paul VI nomme l'abbé Jounel expert du Conseil chargé de l'application des décisions conciliaires (1966). L'abbé Jounel est ainsi rapporteur sur le problème du nouveau calendrier, attaché au groupe de travail sur l'ordinaire de la messe, au groupe de travail sur les préfaces et au groupe chargé de la rédaction définitive du Missel. En 1970, il est nommé consulteur de la Congrégation pour le culte divin. Jud, Léon (1482-1542), réformé Alsacien, fils d'un prêtre très vénéré, il est l'élève de l'humaniste Crato à Schlettstadt, puis se fait immatriculer à Bâle où il semble avoir étudié d'abord la médecine. Attiré par le cours de Thomas Wyttenbach, le futur réformateur de Bienne, sur l'épître aux Romains, il y fait la connaissance de Zwingli avec lequel il se lie pour la vie. Curé de St-Pilt en Alsace en 1512, il succède en 1518 à Zwingli (nommé à Zurich) comme curé d'Einsiedeln. En 1522, Zwingli le fait appeler à St-Pierre de Zurich. Jud est dès lors l'appui le plus sûr et le plus efficace du réformateur. C'est lui qui rédige les premiers éléments d'une nouvelle liturgie. Très bon hébraïsant et helléniste, il est le principal auteur de la Bible de Zurich qui paraît en 1529 . Il traduit de nombreuses œuvre s de Zwingli, soit en allemand, soit en latin, contribuant ainsi à la diffusion de la Réforme au près et au loin. Après la mort de Zwingli, il se trouve seul à la tête de l'Eglise. Il obtient la nomination de Heinrich Bullinger à la succession de Zwingli. Dès lors, il est de nouveau le second, dévoué et solide, sur qui le nouveau chef de l'Eglise zurichoise, de 22 ans son cadet, peut compter en tout temps. Jud est l'auteur de deux catéchismes. Invité plusieurs fois à occuper des fonctions à l'étranger, il est resté fidèle à Zurich jusqu'à sa mort, bien qu'il ait dû peiner dans des conditions extrêmement modestes pour entretenirsa famille et élever ses enfants. Jungmann, Joseph Andreas ( 1 889- 1 975), catholique-romain Né à Sand in Taufers (Tyrol du Sud). Ordonné prêtre au diocèse de Brixen en 1913, il entre dans la Société de Jésus en 1917. Après son noviciat, il entreprend des études supérieures de théologie. Doc tor at en 1923. Pro fesseur à la faculté de théologie de l'Université d'Innsbruck en 1925: pédagogie, catéchétique et liturgique. Avant la Deuxième Guerre mondiale, il publie de nombreux articles et une étude sur les rites pénitentiels latins (1932). Dès 1939, la faculté ayant été supprimée par le régime nazi, il est chapelain d'une communauté de sœurs Il écrit sa grande étude sur la messe qui va le rendre célèbre dans le monde entier, Missarum sollemnia, qui paraît en 1948. Il est nommé consulteur pour la réforme générale de la liturgie romaine cette même année et joue dès lors un rôle impo rtant dans le mouvement liturgique. Il éta it déj à memb re de la Commiss ion cat holique allemande de liturgie dès 1940, et de la Commission autrichienne dès 1945. Engagé dans plusieurs commissions préparatoires du Concile Vatican II, il influence profondément la réforme liturgique. Ses vastes connaissances historiques alliées à ses préoccupations pastorales font de lui l'un des collaborateurs les plus appréciés de toutes les commissions où il est appelé à siéger. Vers 1970, il perd la vue. Il est décédé à Innsbruck cinq ans plus tard. Ses œuvres se comptent par centaines: livres, articles, recensions. Justin (St) (vers 100-165/66), apologète et martyr Né à Flavia Neapolis (Naplouse, l'ancienne Sichem), d'une famille de colons païens, vraisemblablement latins, il est attiré très tôt vers la philosophie, dans le désir d'y trouver Dieu. Après avoir tâté de différentes écoles, il rencontre la foi, se convertit et est baptisé. Laïc, il consacre dès lors sa vie à enseigner et à défendre le christianisme. Vers 132/135, nous le trouvons à Ephèse où il débat de la foi avec le Juif Tryphon ; il tire de ces entretiens la matière de son Dialogue avec Tryphon. Vers 138/139 (pour d'autres vers 153), il présente à l'empereur Antonin sa célèbre requête en faveur des chrétiens, la première Apologie, où il se désigne comme « l'un d'entre eux ». Sa seconde Apologie, plus résumée, adressée au Sénat de Rome, vers 162, met en évidence les injustices dont les chrétiens sont 82
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