Liturgie pour le temp ordinaire
modalistes et des adoptianistes, il prend à partie l'évêque Zéphyrin et se sépare de l'Eglise lorsque Calliste est nommé à la suc cession de Zéphyrin en 218. Même après la mort de Callist e, en 222, Hippolyte continue de jouer le rôle d'antipape. Déporté en Thrace avec l'évêque Pontien de Rome en 325, il se réconcilie avec lui et invite se s par tisans à rejoindre la grande communaut é. Il meurt comme Pontien des souffrances de l'exi l. Considéré comme martyr, il est ens eve li à Rome sur la vo ie Ti bu rt in e, au cimeti èr e qu i po rter a son nom. Hi pp ol yte fu t un de s pe rs onna ges le s pl us important s de l'Eglise de son temps. On a redécouvert depuis le milieu du siècle der nier l'ampleur de son oeuvre écrite. Rigoriste, notamment dan s le domaine de la discipline pénitentielle, il s'est opposé ave c violence aux évêques de Rome, mai s a fin alement rejoint dans le mar tyr e ceux qu'il avait longtemps combattus. Jacob, Günter (1906-), luthérien Prélat luthérien d'Allemagne de l'Est, domicilié à Cottbus. Il représente l'Eglise évangélique unie de Berlin-Brandenburg à l'Assemblée œcuménique d'Uppsala en 1968. Jean Chrysostome (St) (vers 340-407) Né à Antioche, il pe rd son père peu aprè s sa nais sanc e. Sa mère , re stée veuv e à ving t an s, se consacre tout entière à l'éducation de son fils qui reçoit l'enseignement de maîtres éminents. Formé en rhétorique et en philosophi e, âme candide «que les passions mondaines ne semblent jamais avoir troublée », Jean se sent appelé à l'ascétisme. Baptisé seulement vers 367/70, il est pourtant déjà chrétien depuis son jeune âge. Ordonné lecteur, déjà son éloquence et sa vie consacrée fr appent les esprits. Pendant un temps, il mène une vie cénobitique puis érémitique dans la montagne. Ordonné diacre, il a déjà beaucoup écrit. En 386, il est prêtre; il a environ quarante ans. On lui confie la tâche de pr éd ic at eu r qu 'i l ex er ce av ec un ta le n t ex ce pti on nel . En 398 , il es t co nsa cr é év êq ue de Constantinople où il s'applique d'emblée à réformer les abus, condamnant tout luxe dans la maison épiscopale, défendant les pauvres et exigeant de tous ceux qui l'entourent une vie exemplaire. Il a de lo ng s démêlé s av ec l' impér at ri ce Eu do xi e dont il a cond amné le lu xe pr ovoqua nt . Ex il é un e première foi s, il est rétabli dans ses fonctions, puis exilé à nouve au deux mois plus tard, en 403. Conduit dans le Taurus, à l'extrémité de la Cappadoce, il y souffre de privations, de l'isolement et de dangers divers. Les lettres qu'il écrit à ceux qui lui sont restés fidèles exaltent surtout la vertu sanctificatrice de la souffrance. En 407, il est conduit plus loin encore, dans le Caucase. Il meurt en chemin, épuisé, av ant d'avoir atteint le but. « Gloire à Dieu en toutes choses », tels furent ses derniers mots. Tren te ans plus tard Théodose II fait revenir ses cend res à Constantinople. C'est au VI e siècle qu'on attacha à son nom celui de Chrysostome, « bouche d'or». Jean Damascène (ou de Damas) (St) (vers 675-749) Né à Damas, d'une famille riche et très chrétienne, son itinéraire reste obscur sur bien des points, malgré les indications que l'on trouve dans ses œuvres nombreuses, tant polémiques qu'exégétiques. Son pèr e et son grand -père ont occupé des fon ctions important es à la cou r byz ant ine et sou s les califes dès 636. Il semble avoir occupé des fonctions analogues à son tour comme représentant de la population chrétienne. Le calife Omar II se met tant à persécu ter les c hrétiens vers 710, Jean se retire au monastère de Mar -Saba près de Jéru salem. Devenu moine, orateur éloquent et poète, il se met à combattr e les principales hé résies. Il prend une part active dans la querelle des images, élaborant une théologie des icônes. Il est à plusieurs reprises le porte - pa role du patriarche de Jérusalem. Il sembl e avo ir été professeur et même, peu t -être, le prédi cateur attitré de l'Eglise de Jérusalem, à l'église du Saint-Sépulcre. Jeanneret, Edmond (1914-), réformé Pasteur à Leysin, puis à Genève (Eglise libre) et à Bôle (NE). Poète, auteur de plusieurs recueils de poèmes, dont notamment « Comme dans un miroir» (1943), «Le soupir de la création» (1951), «Matin du monde» (1953) et «Les rideaux d' environ» (1961). On a de lui égalemen t des pr édications, notamment le recueil «La faiblesse de Dieu» (1967), ainsi que «Le théâtre du monde» d'après Calderon (1956) qui fut joué à Neuchâtel. Edmond Jeanneret a fait partie du groupe qui organisa les Semaines de théol ogi e pasto rale de Bossey et a été membr e de la Communauté de travail des commi ssions romandes de liturgie de 1962 à 1969. 81
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