Liturgie pour le temp ordinaire
Grégoire de Nazianze (St) (vers 330-389) Né en Cappadoce, à Arianze, fils de l'évêque de Nazianze, Grégoire fait des études à Césarée et à Alexandrie, puis à Athènes où vient le rejoindre Basile, son ami . Rentré à Nazianze, il reçoit le baptême vers 359 et se la isse attirer par Basile dans un temps de vie cénobitique, consacrée à l'ascèse et à l'étude. Ordonné prêtre par son père en 362, consacré plus tard à l'épiscopat, Grégoire se laissa reprendre par sa passion de la sol itude. En 378, on vint le prier d'accept er de relever l'Egli se de Constantinople, mise à mal par la crise arienne. Il céda à ces pressions en 379. Très vite, il fut apprécié comme prédicateur et défenseur des humbles. Mais sa grande sensib ilité résista mal aux difficultés sans nombre qu'il renco ntra dans ces circonstances di fficiles, si bien qu'il résilia sa fonction au bout de dix -huit mois. Il rentra alors dan s sa patrie pour se con sacrer à nouveau à la prière, à l'étude et à la composition d'ouvrages qui restent parmi les plus profonds que l'O rient ait produits, notamment sur la théologie de la Trinité et sur les deux natures du Christ. Gunning, Peter (1614-1684), anglican Fe llow de Cl are Coll ege, à Cambridg e, de 1633 à 1646 , Gunnin g s'affirme sous le régime de Cromwell comme un défenseu r décid é de l'Eglise anglicane, opposé à la fois au romanisme et au puritanisme. Dès la restauration de la royau té, il se voit récompensé par une rapide promotion. Professeur dès 1660, puis dès 1661 Regius professor of Divinity à Cambridge, il devient évêque de Chichester en 1669, puis évêque d'El y en 1674. Il est l'auteur de l'intercession «for ail conditions of men» qui figure dans le Book of Common Prayer depuis la révision de 1662, — une des prières les plus connues des fidèles de l'Eglise d'Angleterre. Heiler, Friedrich (1892-1967), luthérien Né à Munich. Etudes de langues orientales, de philosophie, d'histoire des religions et de théologie catholique. Acqu is aux tend ances de ré forme du cathol icisme, impr essionné par son étud e de Luther, il est d'abord privat -docent d'histoire des religions à la faculté des lettres de Munich en 1918. En 1919, il rencontre l'archevêque Nathan Soederblom, à Uppsala, et quitte l'Eglise romaine pour se convertir au luthéranisme. Dès 1920, il devient professeur d'histoire des religi ons à la faculté de théologie de Marburg. Il est destitué par les nazis en 1934, puis installé en 1935 à la facu lt é de s le tt re s. Dè s 19 48 de nouveau à la fa cu lt é de th éo logi e. Depu is 1953 , il di rige la religions kundliche Sammlung de l'Université de Marbur g. Il s'attache aussi au travail liturgique et préside pendant des décennies la Hochkirchliche Bewegung (qui deviendra par la suite l'Evangelischoekumenische Vereinigung des Augsburgischen Bekenntnisses). Il publie une liturgie qui prend en compte les formes cultuelles de l'Eglise ancienne et celles du luthéranisme des origines : die deutsche Messe, Munich 1948. Il ent re aussi en con tact, à Berch er, avec le pasteur Richard Paquier . L'ouvrage de Heiler qui a fait date est sa grande étude sur la prière: Das Gebet, eine religionsgeschichtliche und religionspsychologische Untersuchung, 1918, traduite en français en 1931. Hilaire de Poitiers (St) (315-367/68) Né à Poitiers d'une famille fortunée et sans doute encore païenne, il reçoit une éducation soignée et dev ient rhéteur. Il est marié, lorsqu'il se convertit à la foi en découvrant dans les Ecritures le récit de la révélation de Dieu à Moïse et surtout le prologue de St Jean: la Parole s'est faite chair pou r que nous devenions fils de Dieu. Baptisé vers 345, il devient prêtre, puis évêque de Poitiers vers 353, en pleine lutte arienne. La fermeté de son caractère le met aussitôt en évidence. Partisan d'Athanase et de la foi nicéenne, il est banni en 356 pour son refus d'adhérer à la politique religieuse de l'empereur Constance. Dans son exil en Asie mineure, il approfondit sa connaissance de la théologie orientale et écrit son traité De Trinitate. Rentré en Gaule en 360, il consacre les dernières années de sa vie à son Eglise de Poitiers et à l'affermissement des fidèles ébranlés par la propagande arienne. Hilaire est le premier écrivain lat in de l'Eglise d'Occiden t et le premier aut eur occ idental à composer des hymnes . Il a réalisé, dan s son exil, que les hymnes étaient un moyen de propagande remarquab le, largemen t utilisé en Orient, tant par les orthodoxes que par les hérétiques. St Jérôme a appelé Hilaire « le Rhône de l'éloquence ». On l'a désigné aussi comme l'« Athanase de l'Occident ». Hippolyte de Rome (St) (vers 170/175-235), martyr On ignore où il est né. Vers 212, Origène, pèlerin à Rome, assiste à l'une de ses prédications. Il apparaît comme prêtre et docteur très estimé. Au cours d'une polémique contre la propagande des 80
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