Liturgie pour le temp ordinaire
1635 les premiers membres de l'Académie française, institution dont il devint lui-même le premier secrétaire perpétuel. Conrart se chargea de retravailler les Psaumes de Genève dont la langue étai t vieillie. C'est son ami Marc-Antoine Croziat, seigneur de la Bastide, qui acheva cette œuvre et la publia en 1677 et en 1679. La Liturgie subit alors, elle aussi, un rajeun is sement dû à ces deux auteurs. Cranmer, Thomas (1489-1556) Né à Aslacton (Nottingham). Etudes à Cambridge. Envoyé en mission à Rome et en Allemagne par Hen ri VIII, Cranmer adopte les doctrin es de la Réforme. Consacr é archevêque de Canterbury en 1533, il prononce le divorce du roi et lui conseille de rompre avec Rome. Dès lors il prend la plus grande part à l'établissement de la Réforme en Angleterre. Il va être surtout le grand réformateur de la liturgie anglicane. Il cherche déjà à accomplir cette tâche sous Henri VIII, mais n'en a pas le loisir. Il ét ab li t d'a bo rd une tr ad uct io n an gl ai se de la Bi bl e (1 54 4) et de la Li ta nie . Dè s le rè gn e d'Édouard VI, il apporte sa contribution la plus importante: la liturgie de la sainte cène qui est inco rp or ée au pr emie r P rayer Bo ok en 1549 . Troi s an s pl us ta rd , da ns un e de ux ième ét ap e, Cranmer fait paraître un Prayer Book plus fortement marqué par les idées de la Réforme (1552). Son travail ne s'est pas borné à un simple ajustemen t des textes existants: il est une refonte qui s'inspire de la Bible et des pères de l'Eglise et puise aussi dans les différents rites latins ce qui paraît valable. Les livres de 1549 et de 1552 sont la base sur laquelle sera établi le Prayer Book de 1662 encore en usage officiellement de nos jours . Sous le règne de Marie Tudor, Cranmer fut brûlé comme hérétique avec les prélats Ridley et Latimer, le 21 mars 1556, à Oxford. Cyprien de Carthage (Thascius Caecilius Cyprianus) (St) (vers 210-258) Né à Carthage, dans une famille de la haute bourgeoisie, il est initié de bonne heure à la rhétorique, plaide au barreau et enseigne l'éloquence, se créant de nombreuses relations que sa conversion ne rompra pas entièremen t. Vers 245, il se convertit à la foi et reçoit le baptême. Son changement de vie est profond : il vend tous ses biens et est ordonné prêtre deux ans plus tard. En 249, il devien t évêque de Ca rt hag e. Il se ré vè le comme un ch ef , un homme de gouv er nemen t. Dè s 25 0, la persécution de Dèce l'oblige à quitter la ville. Il est au prise avec le schisme, la quest ion de la réhabilitation des lapsi et le probl ème de la validité du bap tême donné par les hér étiques. Mai s il apparaît surtout comme une très grande figure d'évêque, ralliant par son autorité naturelle tous les évêques d'Afrique. Pendant la persécution de Valérien, il est exilé à Curubis, petite ville sur la côte. Rappel é à Carthage l'année suivante, il y est arrêté et condamné le lendemain à la décapi tation . Il accueille sa sentance de mort avec ces mots: Deo gratias. Il a laissé de nombreux ouvrages, de pastorale notamment. Cyrille de Jérusalem (St) (315-386) Né à Jérusalem ou dans les environs, il devient d'abord moine et acquiert une solide connaissance des Ecritures saintes. Il est ordonné prêtre vers 343 ou 345, puis évêque de Jérusalem en 348 . Bien malgré lui, il se trouve mêlé à la lutte contre l'arianisme. Durant ses trente -huit ans d'épiscopat, il en passe seize en exil. Il s' est su rtout rendu célèbre par ses Catéchèses prononcées en l'église du Saint-Sépulcre. Vingt - quatr e d'entre ell es no us sont par venues; ell es son t une sou rce de premi er ordre pour la connaissance du catéchuménat et de la liturgie dans l'Eglise de Jérusalem. Cyrille avait adhéré à la doctrine de Nicée; il assiste en 381 au concile de Constantinople. Il semble être l'auteu r de la rédaction définitive du Symbole de Nicée-Constantinople. Decius (Deeg), Nikolaus (1485-1546?), luthérien Né à Ho f su r la Sa al e. Et ude s ve rs 15 01 à Le ip zi g, dev ie nt mo in e et pr évôt d' un couv en t à Steterburg près de Wol fenbüttel, puis passe à la Réfo rme et rep rend ses études à Wittenberg. En 1524, prédicateur à Stettin, en 1530 à Liebstadt, en 1534 à Mühlhausen près d'Elbing, puis cantor à Bartenstein (Prusse orientale) et en 1540 prédicateur et cantor à Kônigsberg. Ensuite peut-être aux armées levées contre les Turcs, puis de nouveau à Mühlhausen dès 1543. On perd ensuite sa trace. Il meurt vers 1546. Vers la fin de sa vie, il se serait rapproché des Réformés des Pays -Bas. Il fut un excellent musicien. C'est à lui qu'on doit notamment la transposition strophique du Gloria in excelsis, ainsi que sa mélodie: le choral Allein Gott in der Höb’ sei Ehr. 77
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