Liturgie pour le temp ordinaire

en évidence les grands thèmes de la théologie des Réformateurs. Son œuvre principale, la Kirchliche Dogmati k, paraît de 1932 à 1967 en 11 volumes et reste inachevée . L'écho suscité par l'œuvre de Barth apparaî t dans les nombreuses distinctions reçues: doctorat honoris causa des Uni versités de Mün st er , de Gl as gow, d'U tr ec ht, de St An drews , d'Oxf ord , de Bu dap es t, d'Edimbou rg , de Strasbourg, de Chicago et de la Sorbonne, professeur honoraire de Sarospatak et sénateur honoraire de l'Uni ver sit é de Bonn, ain si que membre de l'Académie des Sciences morales et polit iques de l'Institut de France. Barth, Markus (1915-), réformé Né à Safenwil (AG), fils de Karl Barth. Etudes de théologie à Berne, Bâle, Berlin et Edimbourg. Ministère pastoral à Bubendorf (BL). De 1953 à 1972, professeur de Nouve au Testament aux Etats -Unis, suc cessivement aux Universités de Dubuque, Chicago et Pittsburgh. Depuis 1973, professeur de Nouveau Testament à la Faculté de théologie de l'Université de Bâle. Basile de Césarée, dit le Grand (St) (vers 330-379) Né à Césarée de Cappadoce, d'une famille très chrétienne, il se destine aux lettres et fait ses études à Athènes. A 25 ans, il se tourne subitement vers la vie ascétique et vend ses biens aux pauvres. Son don inné de l'organisation l'amène à établir de nouvelles règles de la vie monastique qui sont restées jusqu 'à ce jour la charte des monastères orthodoxes. Deux siècles plus tard, elles influ enceron t Benoît de Nursie, en Occident. Grégoire de Nazianze, ami intime de Basile, le suit dans la vie cénobi tiqu e. En 370, Ba si le de vient évêque de sa vi lle natale. Il tient tê te au pouvoi r ci vil et revendique l'indépendance de l'Eglise. Ses homélies témoignent de son souci d'enseigner les fidèles et de sauvegarder le dépôt de la foi en Jésu s-Christ, Fils de Dieu. Pendant une fami ne, il prend en main le ravitaillement, organise des secours et distribue lui-même la soupe aux affamés. Son œuvre théologique prend la défense de la foi contre l'arianisme. Il réorganise la liturgie. Si la liturgie dite de St Basile est manifestement post érieure tout en s'inspirant de son œuvr e, la prière euchar ist ique qu'elle contient pourrait avoir été rédigée par lui. Bernard de Clairvaux (St) (1090-1153) Né au Château de Fontaine près de Dijon, fils d'un officier du duc de Bourgogne, Bernard entre au m onastère de Cîteaux à l'âge de vingt -deux ans. L'abbé Etienne Harding l'envoie trois ans plus tard fonder Clairvaux dont il devient l'abbé à son tour. Clairvaux essaime, et à la mort de Bernard 160 monastères seront nés de Clairvaux et de ses fondations. Doué d'une intelligence sans cesse en mouvement, d'une énergie con sidérable et d'une ardeur profonde, Bernard n'a cessé de dénoncer les abus qui mettaient l'Eglise en danger. Contemplati f quant à la foi, il s'est trouvé engagé dans de nombreux con flits qu'il arbitra de par son influence toujours plus étendue. Il prit ain si parti pou r Innocent II con tre Anaclet. Par des lettres énergiques, il fut le conseiller du pape Eugène III, son disciple. Il accepta d'Eugène III la mission de prêcher la seconde croisade (Vézelay, Pâques 1146, et Spire, Noël de la même année). L'insuccès de l'expédition lui fut par la suite amèrement reproché. Son action la plus grande sur son époque fut celle qu'il exerça par ses sermons dont 332 nous sont co nservés. Il écrivit de nomb reu x trai té s d'éd ifi catio n, des ouvra ges de polémi que, des commen tai re s bib li qu es . Sa co rr es po nd an ce comp re nd 534 le tt re s ac tu el lement éd it ée s. Sa spiritualité explique son immense rayonnement. Depuis le Moyen Age, il a été lu et médité presque à l'égal d'Augustin. Bersier, Eugène (1831-1889), réformé Né à Morges. Etudes de théologie à la Faculté de l'Oratoire, à Genève, puis à Halle et à Göttingen. En 1855, pasteur à la Mission populaire de Paris. Après la guerre de 1870/71, il fonde l'Eglise réformée de 1'Et oile, à Paris. L'intérêt pou r le christianisme social a toujours marqué son action, mais son nom est resté attaché à la réforme liturgique. Sa Liturgie à l'usage des Eglises réformées paraît d' abor d en 18 74 , pu is , revu e et augmen té e, en 18 76 et 1881 . En 18 84 , le syno de de Nant es demande à Bersier de rédiger un projet de liturgie nouvelle; celui - ci paraît en 1888, mais Bersier meu rt l'année suivante sans avoir pu présenter son projet au synode. La liturgie révisée paraît fina lement en 1897 , sans suiv re Be rs i er da ns ses in tent ions pr ofonde s, se cont en tant de lu i emprunter des prières. Mais l'influence de Bersier s'exerça au-delà de sa mort. Sa volonté de 75