Liturgie pour le temp ordinaire

de l'Egypte ». L'hérésie arienne mobilisait l'empire et ses agents, les savants, les philosophes et bon nombre d'évêques. Avec une énergie indomptable, Athanase triompha de toutes les calomnies. Son œuvre théologiqu e abondante est consacrée en majeure partie à la défense de la foi nicéenne, mais au ss i à l' ét at de vi rg in it é et à la vi e ér émit iq ue , no tammen t da ns un e Vi e d' An to in e, le gr an d anachorète. On igno re dans quelle mesure Athanase a particip é à la rédaction du Symbole de Nicée (d év el opp é plu s ta rd au Co nci le de Co nst an ti no ple , 38 1), ma is on sa it qu e le Symbole dit d'Ath ana se (Symbolum Qui cumque) lui est attri bué à tort dès le VII' siè cle; il s'a git là d'un text e probabl ement gal lican , du VI' siè cle, dont l'original est en latin , reconnu par les Réformat eurs et l'Eglise d'Angleterre à côté des deux autres symboles. Augustin (Aurelius Augustinus) (St) (354-430) Né à Thagaste (auj. Souk -Ahras), petite ville de Numidie, et élevé chrétiennemen t par sa mèr e Monique, il abandonne trè s tôt la foi durant ses études de rhétoriques. Il enseigne avec suc cès à Carthage, puis à Rome. Rallié au manichéisme, il mèn e une vie dissolue. Dès 383, des doutes l'assaillen t. A Milan, il rencontre l'évêque Ambroise, se convertit et se prépare au bap tême qu'il reçoi t dan s la nuit de Pâques en 387. Un pécheur au coeur ard ent revient ain si à la foi après une longue quête spirituelle. De retour en Afrique, à Thagaste, il vend ses biens et vit en communauté avec quelques amis. Ordonné prêtre en 391, il devient évêque d'Hippone (Hippo Regius, auj. Bône) en 395. Pendant 41 ans, il se dévoue pour une population humble et turbulente, lutte contre le schi sme donatiste et cont re l'hé rési e pélagi en ne . Son œuv re cons id érab le va marq ue r de son empr ei nte to ut e la pe ns ée ch ré ti en ne d'Occ id en t. Th éo lo gi en de la Tr in it é, de la gr âc e, de s sacr eme nt s, Augustin élabore aussi, dans son De civitate Dei une philosophie de l'histoire. Ses Confessions nous font connaître sa montée incertaine puis fulgurante vers la lumière de la foi. Il est sans doute impossible de mesu rer la place que ce grand Afri cain tient dans le développement de la culture occidentale. Sa pensée a marqué non seulement le Moyen Age, mais aussi bien la Réforme que la Contre -Réforme. Peut-être faut-il en voir la cause dans la puissance de réconciliation exercée pa r sa pi ét é fe rv en te da ns la qu el le le s co nt ra st es des ra is on neme nt s lo gi qu es pa rv ie nn en t à s'harmoni ser. Homme de prière, Augustin a trouvé en Dieu la source de la vraie sagesse et l'auteur de l'éternel amour. Augustin meurt à Hippone, alors que les Vandales assiègent la ville. Bardet, André (1913-), réformé Etud es de théologi e à Laus anne. Pa steur à Genè ve St Jean (1938) , à Lausanne St - Je an (1950) , aumônier à l'Ecol e normale (1960), puis pasteur à Lausanne Ouchy (1966) jusqu'à sa retraite. Corédacteur avec Richard Paquier de l'Office divin d'Eglise et Liturgie dans ses versions successives, il participe aussi à l'élaboration de la Liturgie d e l'Eglise de Genève (1945). Membre, puis président de la commission de litu rgie vaudoise (1952 - 1986), il dirige la publication de la Liturgie vaudoise (19 63). Prési dent de la commission intercantonale pour un nouveau Psautier roman d, il met au po int le manu scrit du re cueil Ps aumes et Cant ique s (1976) et publ ie avec Andr é Bour qu in un commentaire histo rique et hymnologique de ce recueil (1984). Il est le con seill er de l'équ ipe qui publie l'Off ice divin de Crêt-Bérard (1986). Il publie enfin une histoire du mouvement Eglis e et Liturgie, Un combat pour l'Eglise (1988). Barth, Karl (1886-1968), réformé Né à Bâle, dès 1889 à Berne où il fait sa scolarité. Etudes de théologie dès 1904 à Berne, Berlin et Marburg. Dès 1909 pasteur auxiliaire à Genève, puis titulair e à Safenwil (AG) de 1911 à 1921. La parution de son commentaire de l'épître aux Romai ns (1919) a un retentissemen t considérable. Nommé professeur de théologie à Göttingen (1921 -1925), puis professeur de dogma tique et de théo logi e né ot es tament ai re à Mü ns te r (1925- 1930 ), Bart h es t en fin pr of es seur de th éo logi e systématique à Bonn (1930 - 1935). Il y devient l'un des inspirateurs de la résistance au nazisme dans l'Eglise confessante, et l'auteur de la Déclaration théologique du premier synode de l'Eglise confessante à Barmen, le 31 mai 1934. Expulsé d'Allemagne, il est nommé professeur de systématique à Bâle (1935 -1961). Il est l'âme du renouveau biblique et théologique de toute une génération et son influence s'ét end bien au-delà de la confession réformée, dans le mouvement œcuménique et jusque dans l'Eglise catholique -romai ne. Récusant tout préal able philosophique à la compréhension de l'Evangile, Barth enseigne que Dieu seul nous révèle qui il est et qui nous sommes, remettant ainsi 74

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