Liturgie pour le temp ordinaire

d'action , de douceur et de force. Homme assoif fé de Di eu, il est aussi l'initiateur de la pens ée médiévale, lointain fondateur de la théologie scolastique qu'il annonce par sa rigueur à appliquer le raisonnement pour l'acquisition d'une certaine intelligence des mystères révélés. Elu archevêque deCant erbu ry, il en tr e en conf li t avec Guil laume le Roux (109 3- 1100 ) et He nr i II de Be auclerc (1100-1109) sur la question des investitures et doit prendre deux fois le chemin de l'exil (soit treize ann ées ). Dur ant l'exi l, il s'adonne à l'étude et à la con templ ation. En 1106, il retrouve son siè ge épi scopal , et le roi rend à l'Eglise biens et lib erté. Anselme déclare: «Dieu n'aime rie n tan t que la liberté de son Eglise ». Il est un des évêques qui a lutté avec le plus de courage contre l'empri se du pouvoir civil sur l'Eglise. Il est inhumé dan s la cathédrale de Can terbur y. Fidèl e à l'esprit de son ancien abbé, l'Abbaye du Bec-Hellouin est devenue un lieu de rencontre entre pensées française et anglaise, catholique -romaine et anglicane. De son côté, Karl Barth s'est penché avec attention, dans Fides quarens intellectum, sur la preuve de l'existence de Dieu chez Anselme. Arnulf de Louvain (vers 1195-1250) Né à Louvai n, Arnulf est vers 1220 moine cis terci en, puis en 1240 abbé du monastère de Villers près de Charleroy. Il a composé cinq « cantiones » de con templation du Christ dans sa passion où s'expr ime to ut e la pi ét é du XI II ' si èc le po ur le Cr uci fi é, la rg emen t in sp ir ée par Be rn ar d de Clairvaux. C'est de l'une de ces hymnes, Salve caput cruentatum que Paul Gerhardt a tiré le choral O Haupt voll Blut und Wunden. Asmussen, Hans Christian (1898-1968), luthérien Pas teur lu th ér ie n à Al to na, il pr end un e par t dé te rmin an te dan s la r éd ac ti on , en 19 32, de la Con fession d'Altona, première étape dans les débats confessionnels avec le régime nazi. Président de la « ligue de détresse des pasteurs » fondée par Martin Niemöller, Asmussen s'engage à fond dans la lutte de l'Eglise et devient une des personnalités marquantes de l'Eglise confessante aux côtés de Karl Barth. Premier directeur de l'illégale Theologische Hochschule à Berlin, il participe à la rédaction de la Déclaration de Barmen en 1934 et travaille au renouveau spirituel et à la prise de conscience de l'Eglise. Son oeuvre théologique se poursuit après la guerre. De 1945 à 1948, il est président de la Chance llerie de l' Egli se évangéliqu e en Allemagn e. Pr éoccupé par la ré fo rme de la théologi e pratique, il recher che pour l'Eglise une forme de vie et de gouvernement qui puisse soutenir sans une trop grande con fusion la comparaison ave c l'ecclésio logie néo testamentaire. On lui doit des éc ri ts ex ég ét iq ues , de s ou vr ag es de sy st émat iq ue, d'é di fi ca ti on et no tammen t des tr ai té s de th éo lo gi e p rat iq ue dan s les doma in es de l' ecc lés io lo gi e, de la th éo lo gi e du mi nis tère , de l'homilétique et de la liturgique, de la cure d'âme et de la théologie pastorale. En français : Le ministère de l'intercession, 1945, et Le combat de la prière, 1952. Astérius le sophiste (première moitié du IV' siècle) Ori ginaire de Cappadoce, chaud défens eur de l'ari ani sme : trente -six fra gments con ser vés de ses écrits donnent une synthèse de sa théologie qui est l'arianisme le plus strict. Réfuté par Athanase d'Alexandrie et Marcel d'Ancyre, Astérius a aussi écrit des commentaires bibliques, notamment sur les Psaumes, les Evangiles et l'épître aux Romains. Athanase d'Alexandrie (St) (vers 295-373) L'Eglise sortait des persécutions, lorsqu'une crise très grave la secoua: Arius, prêtre d'Alexand rie se mi t à nier la div in it é de Jés us -Ch ri st . Un co nci le se ré unit à Ni cé e (au j. Is nik, prè s de Constantinople), le premier des conciles œcuméniques. Condamnant Ariu s, il proclama que Jésus est « Dieu, né de Dieu, engendré, non pas créé, de même essence que le Père ». Mais la crise allait se dé velo pp er du rant un e ci nqua nt ai ne d' anné es et l' hé ré si e ar ie nn e al la it se répa nd re ju squ' en Occident où elle eut de puissantes ramifications jusqu'à l'époque de Charlemagne. Athanase fut le pr in ci pa l e t pr ov id en ti el dé fens eu r de la fo i ap os to li qu e. Né à Alexan dr ie , il avai t re çu un e éducation classique en même temps que chrétienne. Lecteur en 312, diacre en 318, il est secrétaire de l'évêque Alexandre qu'il accompagne au concile de Nicée en 325. Il s'y voue définitivemen t à la défense de la foi contre l'arianisme. Succédant à son évêque, il assume l'épiscopat durant 45 ans. Sa vie est marquée de souffrances et de luttes : exilé cinq fois, soit au total dix-sept ans, il demeure l'âme de la résistance pour l'empire tout entier, même dans son exil, caché au désert, « patriarche invisible 73

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