Liturgie pour le temp ordinaire

von Allmen, Jean-Jacques (1917-), réformé Né à Lau sanne, mai s élevé à Bâl e. Etudes de théol ogie à Lau sanne, Bâle et Neuch âtel. Ministè re pastoral de 1941 à 1958 au Val -de-Travers, aux Ponts -de-Martel, à Lucerne et à Lignières. Docteur en théologie en 1948, pro fesseur à la Faculté de théologie de Neuchâtel de 1958 à 1981. Auteur de nombreux ouvrages et articles de revues, J.J. von Allmen a con sidérablement enrichi l'horizon de la théologie pratique; parmi ses œuvres, il faut nommer Le Prophétisme sacramentel (1964), Le saint Ministère (1966), Le Repas du Seigneur (1966), La primauté de l'Eglise de Pierre et de Paul (1977), La Pasto rale du baptême (1978), Célébrer le salut (1985). De 1971 à 1974, il enseigne à l'Institut œcuménique de recherches théologiques de Tantur, à Jérusalem. A participé à de nombreus es re nc on tr es et se ss io ns œcuméni qu es . Doct eu r ho no ri s caus a de s Un iv er si té s de St ra sb ou rg , d'Aberdeen et de Clu j (Roumani e). Notre ent reprise lit urgique doit beaucoup à son sen s du cul te renouvelant la compréhension des divers aspects de la célébration liturgique. Ambroise de Milan (Aurelius Ambrosius) (St) (vers 338-397) Né à Trèves, fils d'une grande famille romaine — son père est préfet du prétoire — Ambroise fait à Rome de s étud es ju ridiqu es qui le destinent à la magi st ratu re. Gouv erneur de la Ligurie et de l'Emilie résidant à Milan, il se trouve porté à l'épiscopat par le peuple et le clergé de Milan, à la mort de l'évêque arien Auxence en 374, alors qu'il n'est encore que catéchumène. En une semaine il est baptisé, ordonné prêtre, con sacré évêque. Il évite l'occupation de la basilique par le parti arien en occup ant les lieux jour et nuit avec les fid è les jusqu'à ce que le danger soit passé. II se mon tre défenseur intrépide de la foi et s'oppose avec courage au pouvoir civil quand celui -ci veut s'arroger des droits sur l'Eglise. Prédi cateur remarquable, commentateur des Ecritures, il a profondémen t mar qué la théologie. Il a les dons émi nents d'un chef. Derrière une certaine froideur romai ne se cache chez lui une grande bonté. Tout au long de son épiscopat, il ne cesse d'être l'humble catéchiste des fidèles, se dévoue auprès des pauvres qu'il nourrit de s es deniers et suit dans la cure d'âme tous ceux qui tendent à la perfection. St Augustin se convertit sous son influence et est baptisé par lui. A l'exemp le de l'Egli se d'Ori en t, Ambrois e in tro duit dans le culte le ch an t des hymnes par l'assemblée, afin de lutter contre l'hérésie et de fortifier la foi des fidèles. Créateur de nombreuses hymnes , il réor gani se la li tu rg ie de Mi lan. Bi en qu e ba pt is é re la ti vement ta rd , Ambr oi se es t cependant le premier de s pères de l'Egli se à être né dans le christianisme, et le premier fils de l'aristocratie romaine à avoir pris le parti de l'Eglise contre le pouvoir impérial. Andrewes, Lacelot (1555-1626), anglican Fils d'un marin, il étudie la théologie, devient chapelain de la reine Elisabeth, chanoine de St Paul's, doyen de Westminster Abbey (1601), évêque de Chichester (1605), puis d'Ely (1609) et enfin de Winchester (1619). Il est, avec Hooker et Laud, un des ecclésiastiques les plus brillants et les plus érudits de son Eglise. Ses écrits apologétiques sur l'Eglise d'Angl eterre le font désigner comme l'un des chefs de l'anglo - catholicisme ancien. Il dirige la commission qui prépare la révision de la Bible (la King James Version ou Authorized Version, 1611). Mais il est surtout connu comme un homme de prière: ses Preces privatae qu'il rédige pour son propre usage en hébreu, en grec et en latin ne furent publiées que cinquante ans apr ès sa mort. Elles témoignent de sa vaste érudition donnant ampleu r et profondeu r à la prière. Il y réunit, en une ample mosaïque, des texte s de la Bib le, des pèr es de l'Eglise ou des auteurs du Moyen Age, mais aussi des liturgies grecques, du bréviaire, du missel, du rituel et des recueil s populaires. Se référant aussi aux auteurs de l'antiquité grecque et latin e, il intégrait à ses prières tout ce qui pouvait nou rrir sa méditation. Dans un même esprit , il s'efforça par son act ion d'engage r son Eglise dan s une via media ent re la Réforme con tin ent ale et l'Eglise romaine. Anselme de Canterbury (St) (vers 1033-1109) Il appartient à l'Italie par sa na issance à Aoste (Piémont), à la France par sa vie monacale à l'Abbaye du Bec (Normandie) de 1063 à 1093 et à l'Angleterre par son épiscopat à Canterbury de 1093 à sa mort. Enfant, il rêve de faire l'ascension des plus hautes montagnes pour y trouver Dieu. Ayant tenté vainement d'obtenir l'autorisation paternelle de devenir moine, il s'en fuit de la maison et ent re au monastère du Bec; élève de l'abbé Lan franc, il en devient le successeur. Il attire par son don de sympathie et s'impose par sa prédication imagée. Sa vie est une synthèse de contemplation et 72

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