Liturgie pour le temp ordinaire
- 37 - Si la sainte Cène n'est pas célébrée, l'office se termine par le chant d'un cantique du soir (voir la très belle série de cantiques 236 à 244, dans « Psaumes et Cantiques »), la récitation du Notre Père et la bénédiction. Brève li turg ie eucharisti que à l'heure du soir. Il était souhaitabl e que la pr ière euc har isti que Une liturgie d'Hippoly te (vo ir page 27 ci-dessu s) trouve pla ce dan s not re vie cul tue lle , comme le suggèr ent vespérale de dé jà la «L it ur gi e de commun io n» de R. Pa qu ie r et la li tu rg ie va ud oi se de 19 63 . Le te xt e la sa in te Cène dens e e t conci s de cet te pr ièr e, l 'abs ence du Sanc tu s et de l' Agnus Dei chez Hippo l yt e no us pe rmet ta ie nt de pr és en te r un e cé lé br at io n tr ès rama ss ée , co nv en an t à l' he ur e ve sp ér al e. Si no tr e tradu cti on s'e n tient fid èleme nt au texte d'H ippolyt e, sur un po int elle est conje cturale . En eff et, nous avons traduit les mots terminum figat, difficilemen t compréhensibles, par inaugurer le monde à ve ni r. Il no us es t ap pa ru qu e le s mo ts la ti ns po ur ra ie nt s' op po se r au 7[6v-ru gsi de la ph il os op hi e s ous - jacente à la me nt alit é d 'a lo r s et que le my stèr e pa sca l est la mi se en éche c ra d ic al e de cet te phi lo so ph ie; d 'o ù no tr e tr ad uc tio n évo qua nt l'a vè ne me nt du mo nd e nouveau dans la Pâq ue du Se igne ur . Si no tr e co nj ec tu re de va it se ré vé le r in sout en ab le , no tr e tr ad uc ti on do nner ai t tout de mê me à ce pa ssa ge di ff ici le un se ns ac ce pt ab le qu i s'i nt èg re bi en da ns le co nt ext e de la pr iè re d'Hippolyte. La prière finale de cette brève eucharistie est également tirée de la liturgie d'Hippolyte. APPENDICE Note à propos du Te Deum Dans la liturgie de l'office du soir, au dimanche de la Réformation (page 214 s de la litur gie), on trouve le Te Deum, en arrangement responsorial. Cela appelle quelques mots d'explication. Le Te Deum (IV` siècle ) est un des grands textes lit urgiques de l'Egli se anc ienne. Il se doi t de figurer dans notre l it urgie . Attr ibué longtemps à S. Amb ro ise de Mi lan (les Allemands l'on t souvent appelé der ambrosianische Lobgesang), parfois aussi à S. Augustin ou à S. Hilaire de Poitiers (t en 367), plus récemmen t et avec plus de vraisemblance à Nicétas de Rémé siana (t en 414) , il est sans dou te le résultat de plusieurs compos itions réunie s. Au V e siècle déj à, on le considère oomme l'équival ent des confe ssions de foi. Au XVI` siècle, Luther le nomme das dritt Symbolum oder Bekenntnis (à côté du symbole des apôtres et du symbole de Nicée-Constantinople; cf. Die drei Symbole oder Bekenntnis des Glaubens Christi, in der Kirche eintrachtiglich gebraucht, 1538 — édition d'Erlangen, vol. 23, p. 253). C'e st Ost ervald , dans la lit urg ie neuchâte loi se de 1713, pui s Ber sie r, dans s a lit urg ie de 1874 (p. 179) qui réi ntroduisent ce grand texte dans nos Eglises où il était tomb é en oub li, alors que les Egli ses luthérienne et anglicane l'avaien t conservé. Un peu avant Ostervald, Bénédict Pictet, en 1705, en ava it établi une forme en str ophes, sur l'a ir du Psaume 89 (Genève 1562), qui fut peu à peu admise dans le s recuei ls de chan ts dans le squels ne se trouva ient encore que de s psaumes . C'est le N° 358 de «Psaumes et Cant iques ». Dans la «Lit urgie des temp s de fête », ce cantique est indiqué pour le culte du soir de Pâques : le Te Deum fait traditionnellement partie de la liturgie de l'office. Pui sque sa forme chantée, dans notre hymnologie, est une paraphrase en strophes et non le texte exact, il était nécessaire que le texte authentique figure quelque part dans la liturgie, au service du soir. La forme chantée convenait à Pâques ; la forme originale — récitée, pui sque nous n'avons pas de mélodie pour elle dans notr e recueil — trouvait tout natu rellement sa place au soir de la Réformation, en guise de confession de foi, dans l'esprit de la déclaration de
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