Liturgie pour le temp ordinaire
- 33 - écossaise. Dans l'anamnè se, la prière fait mémoire du Christ crucifié , ressuscité et monté au ciel, puis à l'horizon de l'euch arist ie, cél ébr ation du sac rific e de la cro ix, ell e évoque l a venue du Se igne ur da ns sa gl oi re : le s as pe ct s an amné ti qu e et pr ol ep ti qu e du sa cr emen t so nt ai ns i cl air eme nt di st ing ué s. Pro lo ng ea nt l'é pi cl ès e, la pr iè re at te nd qu e la Pâq ue du Ch ri st s' ac comp li ss e da ns la pl én it ud e du Royaume où Di eu se ra to ut en to us . La do xo lo gi e es t ant éni céenne: les tro is per sonnes div ines y son t mentionnées dans une succes sion dynami que , comme le veut l'ancienne tradition. La deuxième prière eucharistique, page 236s. C'est la prière qui est usuelle au temps festif et qui sert de variante au temps ordinaire. Elle comporte, entre le Sanc tus et le récit de l'ins titution, un texte de transit ion repris de la liturgi e anglicane (Thomas Cranmer ), apport spécifi que de la Réforma tion à la li turg ie euchar is tique. On no tera , da ns l'anamnè se , le temps d' ar rê t (s uggé ré pa r un tire t) qu 'i l es t bo n d' ob se rv er en tr e la me nt io n de l' oe uv re «p as sé e» du Ch ri st et l' év oc at io n de sa venue en glo ire. La pr ière rappelle ensuite que c' est par obéissance au Seigneur que nous plaçons de va nt Di eu le pa in et l e vi n, lu i dema nd an t d' en fa ir e po ur no us le mémo ri al de l' oe uv re du Chr ist, afin que nous pu issions y jo ind re notr e sacrifice de louanges. L'é picl èse s'inspir e de celle donnée pa r «Egl is e et Li tu rg ie » (1952) ; quan t à la conc lusi on de la pr ière , évoquant l 'Egl is e en deveni r célébran t la Trini té sai nte , ell e est tir ée de la Lit urg ie de l'Egli se de l'I nde du Sud (1950) . Cr éé e po ur la Li tu rg ie be rn oi se de la ng ue fr an ça is e (1 95 5) , ce tt e pr iè re eu ch ar is ti qu e a ét é reprise , sous des formes légèremen t remanié es, d ans la Liturg ie des temps de fêt e (1979), dans la Li tu rg ie de l' Eg li se ré fo rmée de Fr ance (1963) , da ns la Li tu rg ie mé thod is te (1 985) et da ns le oahier de liturgies eucharistiques de l'Eglise réformée du Canton de Vaud (1986). La troisième prière eucharistique, page 238 s. Elle figure comme variante au temps festif (Liturgie des temps de fête, page 394 s). Au temps ordinaire, on l'utilisera lorsqu'on voudra souligner le caractère escha tologique de l'eucharistie, par exemple aux derni ers dimanches du temps ordinaire. Reprise d'un te xt e du pa st eu r Pa qu ie r, lu i -même rédi gé su r de s modè le s lu th ér ie ns (not amment la li tu rg ie de Friedr ic h He ile r et cel le de Ka rl Be rnh ar d Ri tter ), ce tte pr ièr e co nt ient dans so n ana mn èse pl us ieurs al lusi on s à l'ép ître aux Hébr eux: l e Chri st , souver ai n sacr if icat eu r et vi ct ime of fe rt e en sa cr if ic e; le Ch ri st of fr ande di vi ne pa r qu i no tr e sa cr if ic e de loua nges pe ut pa rven ir de va nt le tr ône de Di eu ; le Ch ri st , pa r qu i no tr e vi e de vien t of fr ande vi vant e da ns le se rv ice de Di eu . Dans l' ép ic lè se , l' Es pr it sa in t es t dé si gn é comme la fo rc e du mo nd e à ve ni r; il no us fa it go ût er dé jà , da ns le pa in et le vi n de la Cè ne , de s al imen ts de vi e ét er ne ll e, et il a commencé de fa ir e toute s cho se s no uve l le s. Quant à la concl us ion de cet te prière, ell e n 'a pa s la forme d 'une doxologie, mais s'i nspire de la Didaché (X, 6a) : «Que ce monde pas se et que vienne ton règne! » En gu is e de ra ti fi ca ti on pa r l' as semb lé e, on a, no n un Amen , ma is un «Vie ns , Se igne ur Jé su s !» (r épon s N OS 13 7 ou 13 9 du Ps au ti er ); c' es t la co nc lu si on de to ut e l' Ec ri tu re sa in te (Apo ca lyps e 22/20), le seul texte qui puisse légitimement se substituer à une doxologie. Chacune de ces troi s priè res a ains i son caractère prop re. Mais elle s sont tout es cons trui tes sur le même schéma. El le s se di sti nguent de s nouvel les pr iè re s romaines en ce qu 'e ll es n'on t pa s d'épiclèse avant le récit de l'institution. Elle s n'intègr ent pas non plus dans leur déroulement des requête s pour les vivants et pour les morts, pour les auto rité s de l'Eglise, etc. Mais elles suivent toutes le schéma de l'eucharistie ancienne dans sa simplicité . Nous croyons que le mainti en de ce schéma s'impose, dans une lit urgie réformée, par sa cla rté et par sa structure tri nitair e; il a son rôle à jouer dans le dialogueœcuménique. La quatrième prière eucharistique, page 264s. C'est celle d'Hippolyte. Elle a déjà été décrite, page 27 ci-dessus. Sa brièveté et sa structure sans Sanct us conviennent à des services du soir, célébrés avec une petite assembl ée; ce qui ne signif ie pas que les aut res prières ne puiss ent pas être uti lisées le (Hippolyte) soir aussi. La prière d'Hippolyte est importante et mérite d'avoir sa place dans notre vie cultuelle à cause de son ancienneté. Elle est une norme pour les autres prières eucharistiques. Prière eucharistique II Prière eucharistique III Prière eucharistique IV
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