Liturgie pour le temp ordinaire

- 21 - Dans la règle, c'es t l'officiant présidant l'as semblée qui dirige la prière diaconal e en énonçant les suj ets de l'inter cession, comme on vi ent de le dire , et c'est le «diacre» qui prononc e les priè res. Ma is on tr ou ve au ss i da ns la tr ad it io n, bi en qu e pl us ra rement , la mani èr e in ve rs e, pl us « sacerdotal e », qui réserve les prières au célébrant et confie au diac re l'énoncé des thèmes. Le premier usage nous semble préférable. La prière finale est toujours dite par l'officiant. Une forme occasionnelle de l'intercession: la litanie. La tradition nous a légué une quatrième forme de l'inter cession : la litanie (on dit aussi: les litanie s). Trois réda ctions différentes de cette grande prière sont données dans chacun de nos deux vol umes (« Liturgie du dimanche », pages 172 à 177) : forme A, lita nie luthérienne ; forme B, litanie anglicane; forme C: lita nie morave). Cett e prièr e remon tant au Moyen Age a une grand e tradition . Elle n'a cessé de se répandre, en des rédact ions toujours renouvel ées, ju squ'au XVII I e si èc le . Dans le s tr adit ions lu thér ienne et anglicane, la litanie est réservée avant tout aux jours de prière ou de jeûne, cela sans doute à cause de son caractère d'in tens e supplica tion. Mais il serait regr ettable de limi ter son usage à de telles occa sions. Elle convient à tous les servi ces où l'on veut mettr e en évidence que la priè re engage tou te la communauté ; ell e se prê te aus si for t bie n aux célébr ati ons du dimanche soi r. Il est en tou t cas souhai tab le que not re confe ssi on découvre et fas se sienne , comme les aut res Egl ise s, cet te forme de supp lica tion riche et admirablement structu rée, où toute l'inter ces sion s'épanouit à pa r tir de l'a do r ati on du Di eu trini tai re et de la co nt emp la tio n du Ch rist cr uc ifi é et ressuscité. En conclusion de ces pages sur l'inter cession, il est bon de citer ces réflexi ons de Jean-Jacques von Allmen (dans : « Célébrer le salut », pages 134 et s) : « Le culte est formateurde culture parce qu'il insp ire la vie poli tique et sociale. Il est le point de référence de l'ordre et de la libe rté, de lajustice et de la paix. Il l'est parce qu'il célèbre la vraie hiérarchie des choses, parce qu'il célèbre lasei gneurie du Chr ist et témo igne de cette grâce inou ïe que cette sei gneu rie n'ab sorbe pas ce sur quoi elle s'étend, mais en fonde et en respecte la liberté (...). On ne dira jamais assez l'engagementqu 'impli que l'inte rc es sio n de l'Eg li se pour les au torité s, pour la pa ix, pour les fa ible s et le s mala des , ni les résult ats de cet engagement (.. .). Le monde ignore qu'en s'a ttaqua nt au cul te de l'Eglise, il s'a ttaque à ce qui le pré ser ve et le gar ant it. Mai s l'Eglise a le dro it de le savoir , non pou r s'e n pré val oir ou pour en tir er profit, mai s pou r ne pas se las ser de se réj oui r du ser vice pol itique et soci al qu'elle peut rendre au monde, directement et indirectement, en rendant grâce et en intercédant ». Engagement de l'amour Comment l'amour de la communauté parois siale se trouve -t-il engagé, sur la lancée de la foi confessée dans le Credo et de l'espérance attestée dans la prière d'intercession ? La sainte Cène va êtr e le moment où, plus qu'en tout autr e, l'amour de Dieu dans le Chri st crucifi é et ressuscité étant célébré et reçu, l'Eglise se saura une fois de plus engagée dans une vie de laquelle l'amour ne peut plus être absent. Mais si la sainte Cène n'est pas célébrée, un signe de cet engagement demeure cependant à la fin du culte et prend de ce fait une cert aine impo rtance : c'est l'ac te de l'offrande. Si la collecte est comp rise comme une offrande, dans l'esprit des prières qui la consacrent à Dieu (consulter la page 181 de la liturgie), elle est un signe, modeste, mais bien réel, de l'engagement des chrétiens dans le monde, une invitation et une inci tation à gérer les biens que Dieu leur a confiés d'une mani ère qui soit en acco rd avec l'Evang ile. On a beaucoup écri t sur l'ar gent dans l'Eglise; ce n'est pas le lieu d'y revenir. Les prières d'offrande parlent, à ce sujet, un langage clair et accessible à tou t fidèle. Acte d'offrande La litanie: luthérienne, anglicane, morave Importance de l'intercession

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