Liturgie pour le temp ordinaire

- 16 - Sur les deux po ints ai nsi évoqués, les synodes des Eg lises romande s on t donné leur accord , lor sque le recueil «Psaumes et Cantiques », où not re traduc tion est rep rise, a été soumis à leur acceptation. Du fait de son ori gine bap tismale , le Symbol e des apô tres est réd igé à la premièr e per sonne du singulier. Le Symbole de Nicée, dans sa forme originale, se dit à la première personne du pluriel. C'e st ce tex te que nou s donnon s, en accord ave c l'Egli se d'Orie nt. Dans ce même Symbole de Ni cée, nous avon s égal emen t ré tabl i le text e or ig inal au tr oi sième ar ticl e en re tr anchan t le Filioque que les théologiens de Charl emagne avaient ajouté à la version lati ne. Ce n'est pas ici le lieu de débattre de ce prob lème. Bien que les Réformateur s ai ent mai nte nu le Fi lioque de la trad ition occident ale, nous croyons qu'aujourd'hui de nombreuses raisons œcuméniques militent en faveur de sa suppression. La confes sion de foi a été insérée tar divement dan s la liturgie du dimanche, en Ori ent d'abor d, au dé bu t du VI e si èc le , à la su it e de s cont rove rs es ar iennes . En Oc ci de nt , el le appa ra ît en Espagne un sièc le et demi plus tard , puis dans l'emp ire de Charlemagne. Rome ne l'accueill e dans la messe qu'a u Xl e siècle. Proclama tion de la foi, le Credo est aussi un acte doxologique, et de ce fait à la fois ador ation, engagement et consécration à Dieu de la part de ceux qui le confessent. Il cont ient ainsi, impl icitement, la louange et l'ac tion de grâces. Il peut donc légitimement céde r la place à une prière de louange trinitaire, si la louange ne figure pas dans le culte sous la forme de l'eucharistie. Une prièr e de louange sera à coup sûr une meilleure variante de la confession de foi qu' un symbole fan tai sis te qui , même lor squ 'il est fai t de ver set s bib liques mis bout-à-bout, ne sau rai t pré tendre exp rimer la foi de l'Egli se. Les pri ère s de louange que nou s proposons, page 114 ss, sont toutes tri nitair es et se prê tent donc à cet usage. Ell es seront surtout utiles dans les services sans sainte Cène, s'il s'agit d'y faire entendre spécialement la note de la louange. Dans les diffé rentes tradit ions, il y a , sous des formes diver ses, des formules permet tant un ra pp el du ba pt ême, sa cr emen t de la fo i qu e ch aq ue ch ré ti en a re çu . En li ai so n av ec un e proposition que nous avions fait e dans la liturgi e du cat échuménat (1963, pages 13 s, voir aussi page 7, N° 1) , no us donnon s une fo rmul e de rapp el du bapt ême, pa r le qu el nous sommes en ga gé s da ns la fo i au Pèr e, au Fi ls et au Sa in t -Es pr it . C' es t un e tr oi si ème ma ni èr e — occasionnelle — de confesser la foi (liturgie, page 117). Proclamation de l'espérance Ap rè s avoi r di t sa fo i (ou sa loua nge, fr ui t de sa fo i) , l' as semb lé e domi ni ca le expr ime son espérance . L'acte lit urg ique de l'i nterce ssion est dans le ple in sens du mot un act e d'espé rance. En in te rc éd an t, l' Eg li se se so uv ient qu e «Die u ve ut qu e tous le s hommes so ient sa uvés et par viennent à la connaissance de la vér ité» (1 Timothée 2/4 et son con texte où S. Pau l exhort e l'Eglise à intercéder pour tous les hommes). C'est donc l'espérance présente de l'Eglise pour le monde et pour elle-même qui s'exprime dans l'intercession. Dans les lectures bibliques et dans la prédication, l'Eglise a entendu les promesses, les appe ls et les ordr es de Dieu. Elle sait qu'i l n'est pas question pour elle de vivre sa foi dans un «ghe tto ». «Nous entendons l'Evangile tout en ayant devant nos yeux le monde avec ses beautés et avec ses misères, ses espoirs et ses faiblesses. Nous faisons nous-mêmes partie de la création en attente . Nous pri ons alors pour les homme s et pour le monde. Nous exp osons au Seign eur et nou s soumet ton s à son Esp rit viv ifi cat eur et rénovateur la réa lit é de ce monde qui pas se, mai s qui peu t être sauvé. Nous inte rcédons» (Br uno Bürki, L'as semb lée domi nicale, page 150) . Dans l'anci enne all iance déj à, on voi t Abr aham int ercéder pour Sodome (Genèse 18/ 16s s) et Moïse prier pour son peuple, menacé par des ennemis extérieurs (Exode 17/8ss) ou mis en danger par «Je crois...» « Nous croyons...» Le problème du Filioque Le Credo dans le service dominical Prières de louange Rappel du baptême L'intercession, lieu de l'espérance

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