Liturgie pour le temp ordinaire
- 14 - démarquan t ainsi de l'usage romain unifié à Trente. Luther apporta que lques modifi cat ions aux anciennes lectures. Qu'en est-il aujourd'hui ? Sur la lancée de la réforme liturgique de Vatican II, l'Eglise romaine a établi un nouve au lectionna ire des dimanches et des fêt es réparti sur tro is années, ainsi qu'un lectionna ire de semaine répar ti sur deux ans. Ce faisant, l'Eglise romaine suivait l'exemple donné par de nomb reux travaux, notamment lut hériens, visant à enr ichir l'unique cycl e annuel, hérité de l'époque carolingienne, de deux années nouvelles et à accompagner chaque dimanche l'Epître et l'Evangile d'une lecture de l'Ancien Tes tament. Chez nous, c'est en 1938 déj à qu'« Egl ise et Litur gie » proposait aux Eglises romandes une telle liste de lectures triennal e, comprenant pour chaque dimanche les trois péricopes ; sous des formes remaniées, cette liste a été repri se dans les liturgies vaudoise, genevoise et bernoise de langue française. Malheureusement, l'Eglise romaine en publiant le nouvel Ordo lectionum missae (OLM), n'a pas co nsul té le s au tr es Eg li se s, ni in fo rmé le Cons ei l œcumé ni qu e de se s in te nt io ns ; pr es sé e d'abouti r, elle a publié l'OLM en 1969. Les Eglises luthériennes d'Al lemagne s'étaient engagées dans une autre voi e, dans laquelle ell es per sévèrent tou jou rs, et l'Eglise anglicane a ret ravaillé son lectionnaire d'une autre mani ère enco re. La part d'unité , héri tée du Moyen Age par -delà les différences, était déso rmai s abandonnée. Ce qui est fort dommage . On aurait pu espérer que les relations œcuméniques permettr aient une concertation entr e Eglises sur ces questions. Il n'en fut rien. Une fois de plus, l'histoire prouve que l'unité universe lle est une utopie, aujourd'hui comme autrefois. Que proposon s -nou s, dan s la «Li tur gie des temps de fêt e» et dans la «Litur gie du dimanc he », aux Eglises réformées romandes ? Dans la «Liturgie des temps de fête », nous avons cherché à conserver, le plus et le mieux pos sib le, dans un cyc le de tr ois ans , l'héri tage ancien auquel tie nnent en par ticuli er nos frè res luthériens. Nous y avons insé ré une part des lect ures proposées par les autres travaux parus dans nos Eglises et tenu compte de ce rtai ns texte s donnés par l'OLM. La nature même des cycl es festif s de Pâques et de Noë l veut que cet te par tie du lec tionnaire soit dans une cer taine mesure thémat ique, les lectu res d'un dimanche s'organ isa nt aut our des évé nemen ts commémor és. Le lectionnaire est ainsi établi d'une manière sélective. Po ur la «Lit ur gi e du di manc he » no us av on s pr oc éd é di ff ér emme nt . Au temp s or di na ir e, l'ancienne trad ition était moins cara ctér isti que et davantage le résu ltat de remaniemen ts divers, ce qu i nous a inci té à op te r po ur une so lu ti on nouv el le , à l' ex empl e de l' OLM de l' Eg li s e ro ma ine : un sys tè me ou Ep ît re et Ev ang il e se pr és en te nt so us la fo rme d' un e le ct ur e (semi-)cursive, sautant, bien sûr, les pas sage s déjà donnés dans la partie festive du lectionnair e, sauf dans quel ques cas part iculiers. On comprend sans peine qu'il n'e st pas possible d'ob tenir de ce tt e mani èr e une conc or da nce en tr e l' Ep ît re et l' Evangi le d' un dimanc he . To ut efoi s, nous avo ns che rché à évi ter des collisi ons par tro p vio lente s ent re ces deux lectures comme on en trouve dans l'OLM. Nos répar titions des Epît res et des Evang iles sont sembl ables à cel les de l'OLM, mais pas identiques, parce que nous devions teni r comp te de notr e lect ionnair e festif, et aus si parce que les découpages romai ns, souvent, violenta ient les textes bibl iques. Pour les lec tur es de l'Ancien Tes tamen t, nou s avons pui sé dan s l'OLM comme dan s les aut res travaux dont nous disposions. Il ne nous es t pa s po ss ib le d' expl ique r ic i d' une fa çon pl us dé ta il lée commen t nous avon s procédé, ni de justifier nos opt ions. Cela pou rra it faire l'obje t d'une publi cat ion ultéri eure. On fera bien de lir e attentivement la note introductive au lec tionnaire , page 269 de la «Lit urgie du dimanche ». Cette note dit ce qu'i l faut savoir pour comp rend re le lectionnaire et la manière dont il a été aménagé. Et aujourd'hui? L'occasion manquée Un lectionnaire réformé romand
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