Liturgie pour le temp ordinaire

- 13 - pré sentat ion et la mise en pages, aussi y avons -nous renoncé; mais chaque officiant a la libert é d'établir pour lui-même une telle liste. On pe ut au ss i remp la ce r la st roph e ap rè s l' Ep ît re pa r une ac cl amat io n ch an té e an no nç an t l'Evangile (cf. dans « Psaumes et Cantiques» notamment les «All éluias» des N os 113 à 116) . On se co nf orme al or s à l' us ag e roma in . No us pr éf ér on s, qu an t à no us , une de ux ième st roph e psalmique, par souci d'unité musicale notamment. Le cho ral qui conclu t les lec tures est appelé cho ral de la semaine, par ce qu'il est rep ris dans les offices de la semaine; il rattache ces offices au dimanche précédant dont ils dépendent, comme le fait aussi le psaume chanté au début du culte (voir ci-dessus). Une acclamation avant l'Evangile? Le choral de la semaine Le lectionnaire Ava nt de présent er le tab lea u des lecture s que nous avons élaboré pour nos deux volumes — par tie festive dans la « Lit urg ie des temps de fête » et son complément pour le temp s ord inaire dan s la « Lit urg ie du dimanche » — il fau t fai re quelques remarques généra les sur le princ ipe même d'un lectionnaire. D'une man ièr e schéma tiq ue, on pourr ait dir e qu'une lit urg ie du cul te, c'e st essen tiell eme nt un lec tionnaire et une célébra tion euchar istique, rel iés l'un à l'autre par la prédicati on et la pri ère de l'Eglise. L'euchari sti e n'e st que peu pourvue d'é lément s var iab les . En Ori ent , le temps lit urg ique n'y a pour ainsi dire aucune inci dence; en Occiden t, il ne se mani feste guère que dans la pré face et la prière finale, si l'on s'en tient aux éléments qui sont le plus en évidence. C'est donc le lectionnaire surtout qui donne le ton et la couleur propres à chaque dimanche. C'est encore le lectionnaire qui dét ermine pou r une bonne par t les élément s chantés du culte. Et c'est donc autour des lec tures que se situent les éléments variables : le propre de chaque dimanche. Un le ct ionnai re n' es t pa s un ca rc an de le ct ur es ob li ga to ir es , du mo in s pa s da ns l' in te nt ion première de l'Egli se qui le pub lie . Si l'Egli se a établi trè s tôt de tel les lis tes de lec tur es, c'e st essentiellement pour trois raisons: (1) elle a voul u s'assurer que la plus grande part ie possible de l' Ec ri tu re se ra it lue en un temps do nné et que le s text es es sent ie ls appa ra ît ra ient avec une récurrence corr espondant à leur impo rtance; (2) par là, elle a voul u aider les offi cian ts et non les br ime r, sachant bi en qu 'en les la issant régler eux-mêmes l'ordr e de s lect ur es, el le les li vrai t pr esq ue à coup sûr à un cer tain arb itr aire ou pour le moi ns à la perplexit é; (3) enf in l'Eglise retirait de l'usage d'un lect ionnaire un avantage supplémentair e: elle entraîna it les congr égat ions lo ca le s, tout au long de l' année, da ns un même si ll age, encour agea nt ai ns i l' un it é da ns un te rr it oi re do nné. Il es t néce ss ai re de so ul igne r qu e ce tt e tr oi si ème ra ison n' a jamais ét é la pr emiè re : d' abord, il n'y a jamais eu ac cord en tr e les gr ande s frac tion s de la chré tien té (le lec tionnaire byzantin est trè s différent du ou des lec tionnaire s lat ins d'Occident) ; à l'intérieur de l'Egli se d'Occi den t coexis tent, au cours du Moyen Age, des lec tionnaire s dif fér ents. Ce qui imp or ta it n'é tait pa s l' unit é universe lle, parfai tement uto pique alor s déjà , mai s bien un plan cohére nt de le ct ures bi bl ique s qu i so it commun aux congré gati on s d' une Eg li se te rr it or ia le donnée . Les thé ologie ns de Cha rlemagne ont travai llé , comme on sai t, à l'unif ica tion du culte selon le rite romai n, mai s ils n'ont pu eff acer tot alemen t les anc iens usa ges . Des diffé rence s subs is tè re nt da ns les lect ionnai re s. Au XVI e si èc le , le Conc il e de Tr en te impo sa la li turg ie romai ne uni fiée à tou s les pays cat hol iqu es. Mai s Lut hér ien s et Ang lic ans gar dai ent , eux, les listes de lectures telles qu'elles étaient contenues dans leurs anciens missels régionaux, se Raisons d'être des lectionnaires Diversit é des tradition

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