Liturgie pour le temp ordinaire
- 4 - résurr ect ion , il en est devenu l'exaucement. Et les psaumes sont aus si le chant spécif ique de la tradit ion réformée francophone dès le XVI e siècle . Conformément à ces données, il est indiqué que l'i nvo cation de l'o ffi ciant aboutisse à un psaume cha nté par l'a ssembl ée, sauf en certa ins temps ou jours festifs où s'impose un chant plus explicitement lié à la circonstance. Les psaumes huguenots son t un héritage pré cieux que nous devons au Réformateur de Genève. C'est une int uit ion profondémen t juste de Calvi n que d'a voir donné aux psaumes une place si impo rt an te da ns le cu lt e de l' Eg li se ré fo rmée . Il fa ut ve il le r à ce qu e ce tt e pl ac e le ur so it dur abl ement assurée dans la liturgie de nos Eglises. Rappel ons que les psaumes de Genève ont été rep ris par les Réformés de langue allemande et de langue hol landai se; ils se chantent aussi dans les Eglises luthériennes. Même les recueils catholiques en ont accueilli quelques-uns. Le psaume chanté ind iqué pou r chaque dimanche est appelé psaume de la semaine par ce qu'il est repr is dans les offi ces de la sema ine, reliant ceux-ci au culte paro issial du dimanche. Ce psaume de l'assemblée achève l'acte d'invocation ; par lui, l'assemblée participe à cette invocation. L'acte de repentance est la tro isième par tie de cet te démarche d'ador ati on qu'est l'ouve rture du cu lt e. C' es t da ns ce mouvemen t d' ador at io n qu e la co nf es si on de s pé ch és tr ou ve so n se ns pr of ond et sa si gn if ic at io n vé ri tabl e. No us av on s à le ré appr endr e, faut e de quoi ce t ac te li tu rg ique ri sq ue bi en de fa ir e fi gu re de bl oc er ra ti que sans re la ti on pr of onde avec ce qu i l'ent our e, alo rs qu' il est une des dimensions essen tie lle s de l'ador ati on, cohérent avec tou te la lit urgie d'ent rée et ave c tou t le cul te que l'Egli se s'appr ête à cél ébrer . Car en ado ran t Die u, on mes ure nécess air eme nt tou te la dis tan ce qui nous sépare de sa sai nte té, et l'on acc uei lle aus si toute la misé ricorde de son amour et toute la for ce de son par don . Il n'y a donc pas d'ador ation vraie sans cette démar che d'humilité qui est déj à, en elle-même, un don de la grâce de Dieu. Il fau t seu lement vei lle r à n'util ise r, pou r cet act e de repentan ce, que des tex tes qui s'i nsè rent da ns une te ll e déma rc he en év it an t de tomb er da ns de s fo rmul at io ns ps ycho lo gi sa nt es ou moralisantes. L'hi st oi re de l' ac te de repent ance , au seuil du cu lt e, est impo rt an te ; c' es t pourquoi n ou s lu i consacrons, ci-après, un chapitre spécial. Le der nie r act e de l'ouve rture du culte est la prièr e du jou r. A ce poi nt de la cél ébr ati on, cet te pri ère joue en fai t le rôle de cha rni ère entre le déb ut du culte et la litur gie de la Parol e. Cet te brève prière qui fait partie du propre de chaque dimanche est, à l'origine, liée à la litanie du Kyrie dont elle est la prièr e concl usive ; on l'appelle alors « collecte » parce qu'elle collecte, c'est -à-dire résume les requête s de la litanie. La litanie ayant disp aru, comme nous l'avons déjà dit, il n'en a su bs is té qu e le s ac cl amat io ns Kyrie elei so n. Dè s lo rs , l' or ai so n co nc lu si ve de vi en t pl us indépendante quant à son cont enu. Plus tard encore, coup ée du Kyrie par l'inser tion du Gloria in excelsis, elle entr e dans le champ d'attraction des lecture s. Continue-t-elle alors d'appartenir à la liturgie d'ouverture ou prépare-t-elle les lectures ? On ne sa ur ai t tr an ch er da ns un se ns ou da ns l' au tr e sa ns ap pa uv ri r la li tu rg ie . Ce rt ai ns dimanches (et en fai t assez souven t), cet te prièr e pro longe par faitemen t l'a nnonce du par don : elle en expr ime l'impact dans la vie de l'Eglise et des fidèles. Plus rarement, elle est une requête par laquelle l'assemblée se prépare à entrer dans la liturgie de la Parole , ou plus précisément à accueillir les lectures. Dans les temps de fête surtout, elle peut se rapporter déjà à l'Evangile ou à l'événement que la fête commémore. Ces fonctions qui varient d'un dimanche à l'autre donnent à la pri ère du jou r une import ance par ticulière . On lui laisse ra donc ces fonctions diverses ; on éviter a de la comp rimer dans un moule trop uniforme. Dans la lit urgie de l'Eglise réformée de France, cette prière se présente uni quement sous la forme d'épiclèses demandant le Saint-Esprit, au moment où l'on aborde la lecture de la Bibl e. Cet usage est légitime occasionnellemen t. Nous donnons de telles épiclèses aux pages 108 et 109 de la liturgie. Mais il est clair qu'on appauvrirait la célébration en limitant régulièrement la prière du jour à ce seul contenu. Le psaume chanté, héritage réformé psaume de la semaine L'acte de repentance, partie de l'acte d'adoration La prière du jour, son histoire ses fonctions diverses épiclèse avant les lectures
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