Liturgie pour le temp ordinaire

- 3 - LE CULTE PAROISSIAL DU DIMANCHE MATIN PREMIÈRE PARTIE: OUVERTURE DE LA CÉLÉBRATION Le culte tout enti er est célébré à la gloi re de Dieu; d'un bout à l'autre, il expr ime l'adorati on de l'Eglise pour le Dieu trois fois saint. Il va donc de soi que l'ouverture de la célébrat ion donne le ton : elle est dans ses quat re parties — invocation, psaume, acte de repentance, priè re du jour — une démarche d'adoration. Au x or ig in es , le cu lt e de l' Eg li se semb le av oi r commen cé pa r le s le ct ur es de la Bi bl e, entrecoupées par le chant de psaumes (qu i sont ainsi le plus ancien élément liturg ique connu). Mai s il est très probable qu'un act e d'ouver ture, si bre f fût-il, précédait les lecture s : une prière, ou une invocation, ou une doxo logie , ou encore ces éléments combinés . Très tôt, on voit l'Eglise donner à l'ouver ture de son culte une structure plus importante . Si différente s que soient sur ce point les trad itions byzantine et lati ne, si unanime est, pour le fond , leur démarche spir ituel le au début du culte : on invoque, on rend gloire, on adore. En Orient, cette entrée en mat ière est inva ri ab le et très ampl e. En Oc cide nt, el le évol ue vers une fo rme qu i in tègre de s él émen ts va ri ab le s, pr op re s à ch aq ue di manc he ; le s ps aume s y tr ou ve nt le ur de ux ième ut il is at io n liturgique: cel le de chants accompagnant l'entrée des off iciant s. En Occ ident, dès le V e siècle , une prière litanique est placée au début du servi ce, souli gnant encore le caractère de suppl ication et d'acclamation de celui-ci, exprimé déjà par les psaumes. Un siècle plus tard, le Gloria in excelsis, placé après la litanie, ajoute une note doxologique qui contr aste avec les Kyrie eleison répétés de celle-ci. La litanie ayant disparu, il ne rest e plus que les Kyrie au seui l du Gloria. Surnageant au milieu de ces changements, la pri ère conclusive de la litanie dispar ue se fixe en conclusion de l'ensemble, jus te avant les lecture s bibliques, où elle devient l'or aison du jour, propre à chaque diman che. Enfi n, comme on le ver ra pl us loin, un acte pénitentiel vient s'insérer dans ce tte liturgie d'entrée, au terme de cette évolution. Les éléments de la liturgie d'ouverture dans notre tradition Su r la ba se du cons ta t hi st or ique , il va tout d' abor d de so i que le cu lt e commen ce pa r une invocation. La Réforme n'a rien changé à cela. L'assemb lée se présente devant le Dieu trois fois saint. Aucune par ole ne dev rai t, dans la règ le, pré céder l'i nvocat ion : les premièr es par ole s du cu lt e s'ad re ss en t à Di eu . Cela se ra pa rt icul iè rement sens ib le si l' as semb lé e pr end la bonne habitude de se lever spontanément à la fin du jeu d'orgue, sans qu'il soit nécessaire de l'y inviter spécialement. L'invoca tion , prononcée pa r l'of fician t pr incipa l, se compo se d'une partie fixe et de ver se ts ps almiques vari ab les, pr opre s à chaque dimanche . Elle es t conc lue pa r la pe ti te do xo logi e tr in it ai re . D' embl ée appa ra is se nt ai ns i le s pr inci pa le s dimens ions de l' ou ve rt ur e du cu lt e: l'invocation, la supplic ation, la doxologie. Le chant d'un répons par l'assemblée peut intervenir ent re la partie fixe et la pa rtie var iable de l'invocati on ; mai s il semble bien que c'e st là une fiorit ure , une sur cha rge inu til e, pui sque l'a ssemblée va de tou te manièr e assumer et pro longer l'invocation par le chant d'un psaume. La pa rt ie va ri ab le de l' in vo ca ti on me t en év id en ce , au fi l de s di ma nc he s, en de s ph ra se s lapidair es, de nombreux passages marquant s du livre des psaumes. Dès les origine s, les psaumes ont imprégné la prière de l'Eglise : le Seigneur lui-même les a priés ; par sa vie, sa mort et sa Origine et évolution de la liturgie d'entrée L'invocation

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