Liturgie pour le temp ordinaire
Todd et al. ). Dans l'e ntr e-deux-gue rre s, presq ue toute s les Eglis es se trouvent engagées dans des révisions de leurs liturgies. Et c'est aussi le temps d'un grand partage,dans la mouvance œcuménique du moment. Dès 1949, l'Eglise de l'Inde du Sud, issue de la fusion d'Eglises anglicanes, réformées et méthodistes, commence à publier ses travaux liturgiques fort remarqués. Enfin, dès l'ouverture du Concile Vatican II, l'Eglise romaine elle-même va entreprendre une profonde réforme liturgique aboutissant, dans un premier temps, à un nouveau Missel (1969), fruit d'un ressourcement dans la tradition ancienne où ont déjà pu is é la pl up ar t de s au tr es Eg li se s, gr âc e aux tr av aux qu e de nomb re ux li tu rg is te s éminents, tant romains qu'anglicans et luthériens n'ont cessé de publier depuis le dernier quart du XIX e siècle. En Suisse romande, il faut rendre hommage au pasteur Richard Paquier. En 1930 déjà, reprenant le flambeau du pionnier solitaire que fut son aîné, le pasteur Jules Amiguet, Richard Paquier s'engage dans le renouveau des liturgies eucharistiques et de l'Office divin. Ses nombreuses publications témoignent d'emblée de ses connaissances étendues, tant théologiques que liturgiques, et d'un sens du culte très sûr, qualités que les faits n'ont jamais démenties par la suite. Les unes après les autres, les liturgies des Eglises réformées romandes emboîtent le pas, Genève en 1945, Berne (langue française) en 1955, Vaud en 1963. De leur côté, en France, l'Eglise réformée et l'Eglise luthérienne s'engagent après la Deuxième Guerre mondiale dans la même direction. L'Office divin va faire peu à peu son chemin dans certains milieux et va faciliter les débuts des communautés de Grandchamp et de Taizé. Depuis 1957, la Communauté de travail des commissions romandes de liturgie s'est efforcée de recueillir l'héritage du liturgiste inspiré que fut Richard Paquier, ainsi que les grandes richess es que l'ensemb le du mouvement liturgique mode rne a remises à la portée des Eglises en ce XX e siècle. Et c'est, en 1959 et 74, la liturgie du baptême, en 1963, la liturgie du catéchuménat et de la confirmation, en 1979 la Liturgie des temps de fête, et en 1986 la Liturgie du dimanche pour le temps ordinaire. Pour repérer en détail les apports du XX e siècle dans la Liturgie romande, on se reportera à la bib lio graphie, page 13 et ss, et aux sou rce s, page 25 et ss. Au terme de ce survol, il est réconfortant de constater que la prière de l'Eglise s'alimente tout au long des siècles aux mêmes sources et ressurgit des mêmes profondeurs malgré les vicissitudes de l'histoire, ce qui permet aux Eglises, en dépit de tout ce qui les sépare encore et cependant toujours en conformité avec le charisme de chacune d'elles, de tendre vers le même but, dans l'attente du Christ. La Communauté de travail des commissions romandes de liturgie La Communauté de travail des commissions romandes de liturgie a été fondée le 14 janvier l 1957, avec l'accord des autorités ecclésiastiques de Berne, Genève, Neuchâtel et Vaud(Église libre). L'Eglise vaudoise unie s'y est jointe dès 1966. La Communauté de travail a été présidée par les pasteurs suivants : Marc Berthoud (1897-1963), pasteur de l'Eglise réformée du canton de Berne. Suffragant à Tramelan (BE), pasteur à Fontaines (NE), puis à Renan (BE), le pasteurBerthoud a été membre, puis président de la Commission jurassienne de liturgie, etmembre de la Communauté de travail des commissions romandes de liturgie dès sa fondation, et président jusqu'en1962. 103
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