Liturgie pour le temp ordinaire
Au to ur na nt du XV I e au XV II e si èc le , on tr ouv e le nom d'é vê que s an gl ic an s, te ls Lance lot Andrewes [LD 136/V] et Peter Gunning [LD 120s/B, la prièr e far all condi tions of men], et un peu plus tard l'intercession du Prayer Book de 1662 for the whole state of Christ's Church on earth [LD 135/U], prière reprise par toutes les liturgies de la confession anglicane dans le monde. C'est en 1662 que le Book of Common Prayer reçoit la forme qu'il a gardée jusqu'à aujourd 'hui. En Allemagne, au XVI I' siècle, Pau l Gerhardt écr it pour son Eglise luthérienne plus d'une centaine de cantiques dont un grand nombre fera partie du trésor hymnol og ique de la chré ti en té al lemande [c f. dans P&C le s n os 25 7, 287, 300, 36 0, 389]. Le début du XVIII e siècle est marqué, en Suisse romande, par la parution, en 1713, de la li turg ie d'Os te rval d, à Neuchâ te l. Pa r ses empr unts à la li turgie angl icane, Os te rval d réintroduit des éléments de la tradition ancienne dans le culte réformé. Nous avons de lui no tammen t tr oi s pr iè re s d' in te rc es si on [LD 253, 256s , 262s ]. La li tu rg ie de Genève (1712) s'enrichit égaleme nt de nouvell es prières [LD 254, 257s], de même que la liturgie vaudoise (1725) [LD 49/H]. A Genève, Bénédict Pictet publie ses cantiques pour les fêtes chr étienne s [cf. dans P&C les n° 5 246, 260, 282, 283 , 330, 358, 385] qui con tri buent à ouvr ir la vo ie à une re découver te pr ogre ssive de l' année li tu rg ique da ns no s Eg lise s réformée s romandes. De Pict et, la Liturgie roma nde a retenu auss i une priè re [LD 108/C]. Les Moraves de Herr nhut sont repr ésenté s par leur grande Litanie adressée au Chri st [LTF 202s/C = LD 176s/C] qui mon tre combi en une forme classique est capab le de se perpétuer à trave rs le s siècle s ; d'eux aussi, nous avo ns une pr ière d'intercession [LD 124/G]. Du luthéranisme allemand de ce siècle, enfin, nous vient une prière de BenjaminSc hmol ck [LD 190/ 13 ] qu i se re tr ouve pa r la su it e da ns pr es que tout es le s li tu rg ie s alémaniques. On a dit que le XIX e siècle a été dans le pro testantisme le siècle de l'e ffondr emen t de la cél ébr ation liturgique. Dans les par ois ses, sans dou te. Mai s un red res seme nt se prépar e. En Allemagne lu thér ienne, Wi lhelm LOhe es t un pr écur seur remarquabl e [LTF 340, pr iè re co nc lu si ve ] et so n in fl ue nc e a ma rq ué pr of ond émen t pl us ie ur s pa st eu rs de s génér ations suivantes; ainsi Bezzel [LD 109/ J]. En France réformée , c'est Bers ier qui sera le précur seur d'un renouveau lit urg iqu e [LTF 68/A, 73/A, 248; LD 52/K — ces pri ère s étant souvent all égées en vue de leur usage act uel]. Le XIX' siècle est encore représenté par des prières d'o rigin e ang laise [Sc udamo re LTF 215 /3; Moule LTF 220/2 ; Mac nut t LTF 231/2 ', pour n'en citer que trois exempl es]. Au tournan t du XIX' au XX' siè cle, la tradition liturgique du Collège théologique anglican de Cuddesdon apporte également sa contribution sous la forme d'une litanie du Saint-Esprit [LTF 377s]. Au seuil du XX e siè cle, il n'e st plus possi ble de conti nue r ce sur vol d'une man ière tant soit peu sati sfai sante . Les noms qu 'il faudra it ci ter et les texte s qu 'il faudrait signaler deviennent trop nombreux. On se contentera de mettre en évidence les grandes lignes. En All ema gne , apr ès des précu rse urs comme Ott o et Hei ler , on rencontr e le mouvemen t de Berneuchen et la Michaelsbruderschaft, avec, notammen t, Karl- Bernhard Ritt er, Wil helm Staehlin, Walter Lotz ; puis le travail officiel de la Lutherische liturgische Konferenz, sous la présidence de Chr istha rd Mahrenholz. On note aussi l'inf luence imp ortante de l'Egli se co nf es sa nt e et de sa lu tt e co nt re l e ré gime na zi avec le s noms de Ba rt h, d' Al be rt z, d'Asmussen et, du côté catholique, de Metzger. En Angleterre, l'échec, devant le Parlement, d'une refonte du Prayer Book en 1928 , a pour conséquence un sérieux approfondiss emen t de la recher che liturgique et finalement la publication de l'Alternative Service Book, à l'essai pour dix ans dès 1980, utilisé en parallèle avec le Prayer Book de 1662 toujours officiel. En Ecosse réformée le renouveau liturgique s'af firme très offi ciellement dès 1940 et influence les Eglises presbytériennes d'Amérique et les Congrégationalistes d'Angleterre (James 102
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc3MzQ=