Liturgie des temps de fêtes
La pr iè re que le Chri st a donnée aux sie ns — le Notre Père — ré sume cett e pr iè re de l'Ancienne Alliance et inaugure la prière de l'Alliance Nouvelle. Dans cette prière, l'Egliseappr end que nul ne va au Père que par le Fils, dans la communion du Saint-Esprit: ce sera la conviction qui habi tera toute la pri ère de l'Eglise et lui donnera sa structure. Dans les Epîtres affleure partout la prière des apôtres [cf. LTF 345s, LD 64]. A la fin du premier siècle, la Didaché donne des pr ièr es qui forme nt, dans notre litur gie euchari stique, la conclusion du Mémento [LTF 37 et passim, LD 220s]. Au milieu du Il e siècle , Jus tin att est e que l'o rdr e du cul te domin ica l est déj à, pour l' es se nt ie l, ce lu i qu e no us co nn ai ss on s au jo ur d' hu i. Il es t pr ob ab le qu e la pr iè re euchari stique a déjà , vers la fin de ce siècle, la structure qu'elle gardera dans la suit e des temps, car au tout début du III e siècle, Hippolyte de Rome l'atteste avec évidence [sa prière eucharistique figure LD 264s; il ne manque à cette prière que le Sanctus]. Aux II e et Ill e siècles, on voit se former la confession de foi, le Symbole des apôtres [LTF 393 , LD 11 3] . La pr emiè re pa rt ie du Te De um [LD 21 4s ] do it da te r ég al emen t du III e siècle. Au IV e siècle , l'Eglise sor t des per sécutions et peu t se manife ster pub liquement . Des Conciles élabo rent le Symbole de Nicée-Const antinople (325, 381) [LTF 393, LD 113]. Le recueil des Constitutions apostoliques (vers 375) fournit une ample liturgie eucharistique où l'on retrouve l'in fluence d'Hippol yte de Rome, ai nsi que le modèle le pl us ancien de s prières diaconal es [LD 166ss/E] . A cette époque, dans les dive rses régions de l'Eglise, les liturgie s euchari stiques prennent forme sans que nous en connaissions déjà les textes. De grand s noms illus trent ce siècle : Athanase d'Ale xandrie (qui inf lue nce d'une man ière décisive la formulation du Symbole à Nicée), Cyri lle de Jérusalem (pri ncipal auteur de la forme déf initive du Symbol e à Constantinop le) , Bas ile de Césarée et Jean Chr ysostome (qui marqueront de leur empre inte la rédaction posté rieur e de liturgies désignées par leurs noms). A la fin du siècle , August in d'Hippone [LTF 250s, LD 97/C au début] et Nicétas de Rémésiana (à qui l'on doit probablement la rédaction définitive du Te Deum [LD 214s] (fin IV e /début V' siècle) illustrent la chré tienté lati ne. Les liturgie s de St Marc en Egypte [LD 232/ T] et de St Ja cq ue s à Jé rus al em [LTF 306, pr iè re po ur la pa ix ] remont en t peu t-êtr e à la fin du IV' siècle dans leurs par ties les plus anciennes . Sous l'i nfluence de l'Orient , on voi t appara îtr e en Occ ident des hymnes: d'Ambrois e de Mil an, nou s avons Veni, redemptor gentium [cf. P&C n° 245]. L'Exsultet pascal [LTF 294s], qui apparaîtra plus tard, est marqué par la pensée d'Ambroise et d'Augusti n. La prière de Siméon martyr [LD 243/J], prononcée la veille de sa mort, est un dernier témoin de l'ère des persécutions. A la fin de ce IV' siècle, le Symbole des apôtres [LTF 393, LD 113] a trouvé sa forme définitive et le Sanctus figure dans toutes les prières eucharisti ques, tant d'Or ient que d'Occident. En Orient, le Gloria in excelsis [LTF 71] est prié dans l'Office matinal. Au V e siècle, alors que la formation des liturgies se poursuit en Orient, on voit apparaître en Occ ide nt les litur gie s gal licanes [LTF 294s/A, Exsul tet, dans la forme que nous lui co nn ai ss on s ; cf . au ss i LTF 106, pr iè re co nc lu si ve ] et moza rabe s [LTF 344, pr iè re conclusive]. Nous avons de la liturgi e égyp tienne de St Marc des priè res diverse s [p. ex. LTF 343 /A, pri ère conclusive; éléments de LD 133 /S] et de la liturgie arméni enne [LTF 207 , Carême II/ III ] une pré face. Léon le Grand laisse un écho de sa cat échèse dans une prière d'offrande [LTF 75]. Dès le VI e siècle, la liturgie de St Basile est usuelle à Constantinople ; nous lui devons plusi eur s textes [p. ex. LTF 38, Avent I; LTF 357 s; LD 223 /A et 225 /F] . Dès le milieu du VI' siècle (ou au début du vil e ?) apparaît le sacramentaire léonien, le plus ancien des sacramentaires latins, d'où nous viennent des textes d'oraisons du jour [LD 75/C; 80/C; 99
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