Liturgie des temps de fêtes
Liturgie mozarabe On désigne ain si le rit e de l'Eglise d'Espa gne, des V e /VI e siècl es au XI e siècle. C'est le « rit e des arabisés », c'est- à-dire des chrétiens vivant sous la domination sarasine. Apparentée au rite gallican, la liturgie mozarabe a été marquée, elle aussi, par des appo rts et de s influences dues aux rite s orien taux. La maj eure partie du Liber Mozarabicus sac rament orum sembl e remonter aux ann ées 400/450. Lors de la reconquête de l'Espagne, au XI' siècle, la liturgie romaine évinça l'ancien rite. Vers 1500, le cardinal Ximene s ent rep ris de l'exhumer et de le faire publier à l'u sage de quelques église s. La messe mozarabe est célébrée enco re aujourd'hui dans une chapelle latérale du dôme de Tolède. On tente aujourd'hui de restaurer cette liturgie selon Vatican II. Sacramentaires Le sa cr amen ta ir e es t, da ns l' an ci en ne Eg li se d'Occ id en t, le li vr e qu i co nti en t le s pri èr es du céléb rant, notamment les textes de l'eucharisti e. Il fau t en effet se souveni r que l'ensembl e de la li tu rg ie n' ét ai t pa s en co re ré un i en un se ul vo lume , da ns le s pr emie rs si èc le s. Il y av ai t le s le ct ionnaires (épi stolaire, évangéliaire) pour les le ct eurs; le s antiphonaires pour le chantre; le recueil des graduels pour le chœur; et donc le sacramentaire pour le célébrant. Ce n'est qu'à partir du IX' siècle que tous les textes furent réun is en un seul volume, le missel, pour la célébration des messes privées, et cela devint la règle pour la messe en général dès le XIII' siècle. Sacramentaire léonien On appelle sacramentair e léon ien (ou de Vérone) un recueil de textes liturgiques qu i nous est par venu dans un manuscri t incomplet de Vérone. Il s'agit manife stement d'une compilat ion qui ne consti tue pas un tout. Elle ne remonte en tant que telle en aucun cas au pape Léon le Grand (pape de 440-461), mais doit dater du milieu du VI e siècl e ou du début du VII e . Œuvre établie par un collectionneur de textes liturgiques pour son usage privé, ce recueil est d'origine romaine. Certains auteurs pensent qu'il pourrait con tenir des textes remon tant à Gélase ( 496) et à Vigil e ( 555); d'autres cro ient y trouver des textes remontan t même à Damase ( 384 ). Quoi qu'il en soit, c'est le plus ancien recueil liturgique romain que nous connaissions. Sacramentaire gélasien Il s'agit tout d'abor d d'un précieux manuscrit de la première moitié du VIII e siècle, donné au pape par la reine Christine de Suède ( à Rome en 1689). Mais on sait que cet ensemble liturgique était largement rép andu dès l'aub e du VII e siècl e et fut con sid éré comme étant la liturgie offic ielle de Rome. Sous diverses recensions, il fut en usage en Italie, en Gaule et en Angleterre. Si le contenu est romain, il renferme aussi des additions et des retouches gall icanes. Son noyau semb le remonter au pap e Gélase (pape de 492 à 496). On y trouve tro is liv res : la lit urgie des fêtes, du Car ême et du temps pascal; un sanctoral ; des messes pour des dimanches ordinaires. En Gaule, au VIII e siècle, le sacramentaire gélasien est combiné avec des sacramentaires gallicans et cett e fusion de textes influencera plus tard en retour la liturgie de Rome. Sacramentaire grégorien C'est le plus important des trois sacramentaires. Il paraît remonter à l'œuvre de Grégoire le Grand (pape de 590 à 604). Il donne la liturgie des mes ses papales et n'est pas destiné à être imposé à d'autres Eglises qui, comme Milan et Ravenne p. ex., avaient leur propre liturgie. Le plus ancien manuscrit que nous en ayons, le Paduanum, date de 650 environ. Une recen sion postérieure du sacramentaire grégorien paraît être le livre envoyé par le pape Hadrien I (en 785/8 6) à Charlemagne qui le fit compléter par Alcuin (vo ir notice page 71) pou r l'u sage des par oisses en y insérant des éléments gallicans. Liturgie latine Il est imp ort an t de dire dans quel se ns nous uti li so ns le s mo ts Li tu rg ie la ti ne dan s notr e nomen cl atur e des sources (pages 25 à 66 ). Notre pr és entation des sour ces n'es t pas un travail scientifique, ainsi que nous l'avons déjà dit dans l'avant-propos : il nous était impo ssible de pousser notre recher che jusqu 'à trouver pou r tou tes les prièr es les sources les plu s anc iennes . C'est le cas notamment pour les textes de la tradition latine. Plusieurs d'entre eux remontent à l'un des 94
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