Liturgie des temps de fêtes
St Mar c, mais elle ne sert qu'une fois par an, le vendredi qui précède les Rameaux. Une version amplifiée de la liturgie de St Mar c est utilisée par l'Eglise d'E thiopie, complétée d'une qui nzaine d'anaphores de rechange. Liturgie nestorienne dite des SS. Addaï et Mari Cette liturgie est un ancien rit e syrien , très probablement originaire d'Edes se. Elle est la liturgie normale des Nesto riens . La tradi tion nesto rienn e attribue au patri arche Jesuyab III , au début du VII' siècle, la fixation définitive de la liturgie dans la forme abrégée que nous offre le texte dit des SS. Addaï et Mari. Cette liturgie est précieuse parce qu'elle est presque entièrement libre d'influence byz an ti ne et re pr és en te l'a nc ien mo nd e ch ré ti en or ien tal . La to na li té es ch at ol ogi qu e y es t dominante. Les paroles de l'institution ne figurent pa s à l'intéri eur de la prière eucharistique. L'anamnèse manque et l'épiclèse vise essentiellement les communiants. Liturgie ambrosienne On appelle ainsi la liturgie de l'Eglise de Milan. Ce nom signifie évidemment que l'on fait remonter c ette lit urgie à l'évêque Ambroise qui occupa le siège de Milan de 374 à 397 . Mai s cela n'est pas démontrable, les documents qui nous permet ten t de connaî tre le rite mil anais ne remon tan t pas plus haut que le IX' siècle. On sait cependant qu'au IV' siècle, l'influence orientale s'exerça sur cette liturgie, à l'époque où Milan fut la résidence des empereurs, et l'on trouve aussi une parenté certaine entre le rite de Milan et les liturgies de type gallican et mozarabe qui elles aussi ont subi une influence orientale. Milan pourrait avoir été le relais de cette influence en Occident. Rome fit par la suite des efforts nombreux pour supplanter le rite milanais, mais ne parvint qu'à l'aligner quelque peu sur le rite romain. La liturgi e de Milan se maintint au XVI' siècle, grâce aux efforts notamment de Ch ar le s Bo rr omée , et fu t re conn ue pa r le s pa pe s à cô té du ri te romain . El le a pr of it é du renouveau liturgique de Vatican II pour se « ressourcer » elle aussi. Elle est célébrée dans une partie de l'Italie du Nord et dans un certain nombre de paroisses tessinoises. Avant l'Epître et l'Evangile, elle a gardé une lecture de l'Ancien Testament, à l'instar des liturgies gallicanes et mozarabes. Liturgie gallicane On appelle ainsi le groupe des liturgies en usage dans la Gaule mérovingienne, dès le V e siècle et jusqu'au VIII e siècle. Mais au sens large, on peut rattacher au type gallican aussi la liturgie mozarabe des V e , VI e et VII e siècles (voir ci-après), la liturgie celtique documentée au VII' siècle seulement, et même à ce rt ai ns ég ar ds la li tu rg ie mi la na is e. Le ri te ga ll ic an au se ns st ri ct no us es t conn u principalement par quatre recueils: le Missale Gothicum (fin du VII e siècle, Autun ?), le Missal e Francorum (VII /VIII' siècles), le Missale Gallicanum vetus (VII'/VIII' siècles) et le Sacramentarium Gallicanum de Bobbio (VII e siècle), ainsi que par les Messes dites de Mone (du nom du savant allemand qui les a publiées pour la première fois). Ces différents recueils contiennent des textes qui doivent remonter au VI' siècle . D'où ces liturgies tirent- elles leur origine? Diverses théories ont eu cours. Il semble qu'une influence orientale les a marquées, comme ce fut le cas pou r la liturgie mozarabe d'Espa gne (voir ci -apr ès). Milan aurait été le relai s qui expliquerait cette influenc e des liturgies orientales. Les textes gallicans sont très ampl es. Ils sont aussi, et c'est ce qui leur est propre, très riches en variantes pour l'année liturgique; dans la prière eucharistique, seuls le Sanctus et le récit de l'institution sont invariables. D'une manière générale, la Gaule connaissait une très grande diversité dans la célébration du culte, et c'est pour y amener davantage d'unité que Charlemagne fit venir de Rome une liturgie modèle (voir ci - après sous Sacramentaire grégorien) qu' il imposa à son empire après l'avoir fait compléter par Alcuin d'éléments gallicans à l'intention des paroisses. C'est ainsi qu'une première unification liturgique a fait pr édominer le rite romai n sur les anciennes liturgies « nationales »; mai s celles -ci mar quèrent cep endant aussi la liturgie romaine avant de disparaître. Missale Gothicum Un e des so urc es pr in ci pal es no us pe rmet ta nt de co nn aî tr e la li tu rg ie ga ll ic an e; vo ir no ti ce ci-dessus. 93
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