Liturgie des temps de fêtes

250 • MATIN —VENDREDI SAINT B LECTURE DE LA PASSION SELON S. JEAN LECTURE DE L'ÉVANGILE Jean 18/1- 19/37. Au lutrin, le lecteur dit: Le récit des souffrances et de la mort de notre Seigneur Jésus-Christ, selon l'évangéliste S. Jean. La lecture peut être faite par trois officiants. A la fin de la lecture, le lecteur dit: Ap 1/6 A Celui qui nous aime, qui nous a lavés de nos péchés par son sang et qui nous a faits rois et prêtres pour Dieu, son Père, à lui soit la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen. CANTIQUE 296/2 , si l'on fait une lecture spirituelle . 296/2.3.4, si l'on fait une prédication. PRÉDICATION OU LECTURE SPIRITUELLE Si l'on fait une lecture spirituelle, on peut lire la contemplation que voici, adaptée d'un texte de S. Augustin: SEIGNEUR Jésus-Christ, Fils éternel du Père, toi qui étais avant que le monde fût, toi par qui et pour qui toutes choses ont été faites, tu t'es incarné pour nous; toi qui es le Roi de gloire, tu as voulu devenir l'homme de douleur; toi qui es le Saint et le Juste, tu t'es abaissé au rang des pécheurs. Tu es venu vers les tiens, et les tiens ne t'ont pas reçu. Tu avais choisi tes disciples, tu leur avais révélé les mystères de ton Royaume, et ton propre disciple t'a trahi et t'a livré par un baiser. Ceux que tu avais aimés se sont enfuis, l'un d'eux a eu honte de toi et t'a renié. Tu as été traduit devant des juges iniques, tu as écouté le faux témoignage porté contre toi et tu n'as point ouvert la bouche, remettant ta cause à Celui qui juge justement. Des soldats cruels t'ont flagellé; ils t'ont craché au visage; ils ont mis par dérision un manteau de pourpre sur tes épaules, un roseau dans ta main, une couronne d'épines sur ta tête, ô Roi et Seigneur de tous. Outragé, tu n'as point répondu, frappé, tu n'as point usé de menaces. Tu es allé au lieu du supplice, portant ta croix; quand tu as défailli, épuisé de peine et d'angoisse, un autre en a été chargé non par pitié pour tes souffrances, mais pour te réserver de nouveaux tourments. On a percé tes mains et tes pieds. On t'a cloué sur la croix; on t'a élevé entre le ciel et la terre comme l'opprobre des hommes, maudit et rejeté de tous. Mis au rang des coupables, tu as subi la dérision et les outrages des malfaiteurs eux-mêmes qui étaient crucifiés avec toi, tu as dû entendre les accusations et les sarcasmes des scribes et des prêtres, et de ce peuple que tu avais tant de fois instruit et consolé. Au pied de ta croix, il n'est resté que ta mère, un disciple et quelques femmes. Nul autre n'a eu d'amour et de pitié pour toi, si plein d'amour et de pitié pour les autres. Ton âme elle-même a été accablée par une tristesse mortelle, car la face de ton Père s'est voilée à tes yeux, et tu as dû t'écrier dans ton agonie: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»

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