Liturgie des temps de fêtes

- 27 - va ri ante , dans l' intent ion de mieu x marque r la coul eu r du temps, un e li st e de cant ique s appr op ri és. Ainsi, pou r le Carême, pour le temps de Noël, l'o fficiant a le cho ix ent re un psaume et un cantique pour ouvrir le service. Pour les trois premiers dimanches de l'Avent, un cantique spécifique est proposé égalemen t en va ri an te du ps aume ; ce ca nt iq ue pe rmet de so ul igner le ca ra ct èr e es ch at ol ogi qu e qu i es t commu n à ces trois diman ches. Dans ces troi s temps de l'année, on pourrait donc chant er au début du ser vice une ann ée un psaume, et l'ann ée sui van te, le can tiq ue donné en var ian te. Au reste, seu l le temps pascal nous semble de voir fa ire except ion à la règl e du psaume comme premie r chant du culte: nous suggéron s de chanter un choral pascal au débu t du servic e pour mar quer mieux — après le s accl amations et les Alléluias — le contenu de joie pascale qui caractérise tous les services de ce temps. Mais nous donnons tout de même , en var iante, un psaume pour les paroisses qui préfére rai ent s'en ten ir str ictement à la règle du psaume d'introït. Ce psaume sera celui des offices de semaine. Notre tro isième sugge sti on est que chaqu e diman che se voi e attri buer un cho ral principal qui dev ienne «cantique de la semaine» (Wochenlied) pour tous les offices de la semaine qu i suit, et donne ainsi toute la semai ne sa cou leur propre. Tout naturelleme nt, la place de ce choral, dans le culte paroissial, est en con clusi on de l'Evang ile , au seuil de la prédi cat ion. Ce can tique mar que, dans la cél ébrat ion, un premier abou tissement de l' action litu rgique: il prépare l' assemblé e à re cevoir la préd ication comme mess age de la fo i, un peu comme le ca nt ique de sa inte Cè ne pr épar e les commun iant s à en tr er dans l'acte eucharistiq ue. Mais nous pensons aussi que le choix d'un cantique de la semai ne peut avoir son importan ce au plan musical: il peut aider l'organiste à choisir l'interlude d'o rgue qui suit habitu ellementla prédication. En effet, une grande partie de s choral s que nous proposon s au titre de cantiques de la semai ne a été l'ob jet, aux XVII e et XVIII e siècl es, de compositions en forme de préludes dont l'exécution n'est possible, dans nos circonstances actuelles, que dans le moment de recueilleme nt qui suit la prédication. Celle- ci se trouverait ainsi encad rée du choral chanté par l'assemblée et du choral joué l'o rgue sou s la forme élabo rée d'un prélude. Cette sol ution nous parai t heu reu se, sans que nous prétend ions le moins du monde en faire une règle. On peut en effet estimer qu 'un prélude sur le choral de la semaine a sa place tout aussi bien au débu t du servic e, à cond ition de n'être pas trop long et surtou t lorsque le cho ral de la semai ne est très con nu, par exemp le aux jours de fête. Quoi qu'il en soit, notre liste de chorals de la semai ne pourrait suggérer la composition d'œuvres nouvelles qui s'inséreraient tout à fait dans la célébration, soit comme prélude au début du ser vice, soit comme jeu de méd itation apr ès le sermon, et cela spé cialemen t dan s le cas des cho rals pour lesquels on ne dispo se pas d'œuvr es an ci enne s bi en adap té es, pa rc e qu e cell es qui ex istent sont tr op longue s ou trop di ffic il es. La pi èc e d'orgue choisie en relation avec le cantique de la semaine pourra it être reprise également, comme le cantique lui- même, à tous les services de la semaine. Le tro isi ème cantique du cul te est, de par sa place dan s la lit urgie, une réponse S la Parole de Dieu, proc lamée, méditée, priée au cou rs du service. C'est donc dans la catégorie des cantiques spi rit uels qu'on trouve les chants les mieux adaptés à cet usage, bien que plusieurs chorals s'y prêtent aussi. Pou r ce tro isi ème cantique, la «Liturgie des temps de fête » fait aus si des propositions, mais celles -ci sont précédées expressément de la mention «par exemple ». Si le choral de la semaine est lié à la liturgie du jour, le trois ième cantique, lui, dépend â bien des égard s de la prédi cation. L'o ffi ciant peu t donc souhait er que ce tro isi ème cantique soit en rappor t direct avec la prédi cation qu'il vient de prononcer; un critère est ain si tout naturellement donné pou r le choix de ce cantique. Mai s là aus si nous pensons qu'il n'est pas inu tile de faire de s suggestion s; elles mettent en évidence les ca ntiques qu i sont spécialement adaptés â cet usage. Le cantique de sainte Cène mar que un deuxième seuil clans la célébration du culte: il prépare l'assemblé e à en tr er dans l'acte eucharis tiqu e; il est un e mani èr e d'of fertoi re au s en s ré fo rmé qu e ce te rme pourrait prend re, s'i l exi stait dan s notre vocabulaire lit urgique. Nous pensons que le cantique de sainte Cène peut, au même titre que la préface de la prièr e eucha ris tique et que le cantique fin al, con tri buer à marque r l a coul eu r du temp s ou du jour , dans cette pa rt ie du cult e. C'es t pour quoi la «Lit ur gie de s temp s de fête » su ggère égal emen t un e répa rt it ion de s cant ique s de sainte Cène et de s ca nt ique s (ou stroph es) de conclu sion sur l'ensemble des temps de fête. Il n'est pas possible de donner ici une justi fication détaillée de nos options; on saura bien discerner les raisons qui ont guidé le choix. L'o ffi ce de semaine compr end , selon les lit urgies jurassienne (1955) et vaudoise (1962), outre l'invocation, le chant d'un psaume, une ou deux péricopes de lectures bibliques, éventuellement une homélie, Le p s aume de la semaine Le choral de la semaine (Wochenlied) Le «troisième» cantique Le canti que de sainte Cène Les chants du dimanche dans les offices de semaine

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