Liturgie des temps de fêtes

- 24 - On a conservé la petite doxol ogie trinitaire en conclusio n de l'introduction psalmique, au service du mat in, de même qu'on maintient le chant du «Gloire à Dieu au plus hau t des cieux» apr ès "ab sol ution pendan t tou t l'Avent. On rej oin t ain si la plu s anc ienne tradition, pui sque ce n'est qu'au Χ e siècle que ces éléments furent omis. L'acte de confession et de repentance, au débu t des servic es du matin, a un caractère spécifique, en accord avec l'en semble de la théologie de l'Avent esquissée ci- dessus, et cela, par souci d'unité, aussi au quatrième diman che : cha cun des quatre dimanch es comme nce par un moment de prise de con science: nous allons au -devant du Seigneur de gloire; pu is, en se confrontant à la parole du Seigneur qu i est venu, on con fesse l'état d'imprépa ration où l'on se trouve encor e pour all er au -devan t du Sei gneur qui revient. Cet acte de confession ne part pas d'une loi écra sante, mais d'une déclaration de salut: les béatitudes — ce qui entre bien dans la perspective générale de l'Avent. Les péricopes bibliques sont choisies parmi les plus traditionnelles. Sans chercher à donner un caractère théma tique aux diman ches, on remar quera tout de même une progression très nette d'un diman che à l'autre: I. Dieu vient; préparons-nous à sa rencontre. II. Le précurseur du Seigneur; appel à la repentance. III. Les temps messianiques; savoir en discerner les signes. IV. Humilité du signe: l'incarnation du Fils de Dieu. Les tro is premiers diman che s, la grand e prière de l'offic e du soi r est axée chaqu e foi s sur l'histo ire du salut. Il paraît important de donner cette note, trois dimanches de suite, sous trois formes différentes. Si l'on ne veut pas donner suite à cette suggestion, on a la possibilité de remplacer la prière propo sée par celle qui, de la série Αou de la s érie B, n'aura pas été retenue pour le service du matin. Enfin on a donné au service du soir du quatrième dimanche une forme qui le distingue nettemen t des tro is autres et lui procure un caractère disc rètement festif: la forme d'une pet ite vigile de lectures et de prièr e, centrée sur les prophéties. Α la pointe extr ême de l'Avent, ce service du soi r dés igne ce temps tout entier comme un temps de recueillement et de prière. La tro isi ème lecture de ce service est par ticulièremen t importante (Es 52/13-53 / 3): elle rappelle que «de rrière la crèch e de la naissance se profile déjà la croix de la passion» (voir l'oraison qui s'y rapporte). Le folklore, d' origine germanique, qu i cara ct éris e le s semaines pr écédant Noël, no tamment les couronnes de l'Avent, a sa place dans le cercle de la famille. Ne transposon s pas dans la liturgie ce qu i appartient à la fami lle et à son niveau festif. Si, comme il est souhaitable, des chandeli ers sont all umés sur la Table sainte tout au long de l'année, les « bougies de l'Avent» n'y ont pas leur place. Une grande sobriété, voire une certaine austérit é (sans exagération) est, selon l'expression de Jungmann , dans l'esprit du temps de l'Avent. On fera bien de s'y app liquer sys tématiquement. N'e st - ce pas ap rès Noël qu 'il convient de man ifester « l a joie de Noël », dans le temps qu i s'écou le jusqu'à l'Epiphan ie ? Au lieu de pratiquer pendan t l'Avent une ant ici pat ion sys témat ique de Noël, on fera mieux de ve il ler à ne pa s retomber, au ssit ôt ap rè s le 25 dé cembre , dans la gris aill e pr of an e de s «fêt es de fi n d'année». Cette simpl e remar que fait app araît re l'incoh érenc e ave c laquelle nous cél ébrons hab itu ell ement le cycle de Noël. LE CHANT DE L'ASSEMBLÉE DANS LA LI TURGIE Le chant des fidèles est par tie intégran te de la liturgie. Par le chant, principal ement, l'assemblée att este que la célébr ation du culte est son affaire, aut ant que celle des minist res chargés de condui re sa prière. Le chant de l'assemblée est indispensable à la liturgie, il en est indissociable: il estlui-même liturgie. Cette vérité élémentaire devrait aller de soi. Mais dans la tradition de nos Églises le chant de l'assemblée n' a jamais eu, en do ctrine li tu rgique , la pl ac e qu 'il méri tait . L'hymnol og ie pr ot estant e es t pour tant remarquab le et très riche. Cependan t, dan s la pratique cul tuelle, le cho ix des cantiques est abandonné au ministre officiant qu i décide lui -même, et sans avoir recours â des critères établis, de la part que l'assemblée prendra dans le culte. Aussi ne faut-il pas s'étonner que cette part soit très variable et très Ne pas escamoter la doxologie! Ouverture des services du matin Les lectures bibliques Offices du soir des trois premiers dimanches Office du soir du quatrième dimanche Folklore et culte de l'Église Vivre l'Avent sans anticiper Noël

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