Liturgie des temps de fêtes
- 23 - nuit de Pâques, représente pour eux l'entrée dans une nouvelle année de grâce, et que l'Église mar che ainsi, de Pâques en Pâques, vers la Pâque éternelle? Il con viendrait alors de ne plus annoncer l'Ave nt comme le début de l'année liturgique. Options liturgiques Cons id éran t le s hé si ta tion s nomb reus es qu i on t ac compagné , dans l'Ég li se d' Oc cident , l' él abor at ion progr essive d'un cycle de Noël, con sidérant aus si le caractère hybrid e de ce cycle auj ourd'hui encore, la «Liturgie des temps de fête » a pris un certain nombre d' op tion s qu 'il faut maintenant signaler. Elle s paraissent fondées sur ce que la tradition a véhiculé de meilleur et de plus solide. La «Lit u rgie des temps de fête» re jo in t la tr adition la plus ancienne en ne fais ant qu e du qu atrième diman che de l'Avent une fête de préparation directe à Noël (péricopes de l'Ann onciation, de la Visitation, du Magnificat). Dès lors, les trois premi ers diman ches s ont centrés sur la seconde venue du Seig neur. On y retrouve toutes les péricopes eschatologiques importantes, attestant que Celui qui est venu da ns l' humi li té es t le même qu e Ce lu i do nt no us at te nd on s le re to ur en gl oi re . II par aî t impo rt an t d'avoir ain si tro is dimanches de caractère délibérément différent — eschat ologique — sur l'arrière -fond desquels Noël se détache d'une manière plus juste, parce que mieux rattachée aux dimensions dernières de l'histoire du salut. L' Aven t ne do it pa s de veni r pour autant un se cond Ca rême, Νο ël ne po uv an t en au cu n ca s co nc ur rencer la cél ébr ation du Triduum pascal. Les tro is premi ers diman che s de l'Avent sont un temps de prép ar at ion au re tour du Ch rist, sans r ela tion i mpor tante avec Νο ël . Si l' on co ns id èr e qu e le dé bu t de l'ann ée liturgique se situe au premier dimanche de l'Avent, ces tro is premiers dimanche s sont alors une introductio n à toute l'année chrétienne, qui est une mar che de l'Église au-devant de son Seigneur qui vient . Si l'on con sid ère au contrai re que le début de l'ann ée chr étienne se sit ue à Pâques, on présent era l'Avent comme un premier et loint ain retour vers Pâques: ce n'e st pas encore le Car ême, mais c'est déj à la prédi cation de Jean-Baptis te, — et comme un por che lointain du cycle pas cal, à la man ièr e du parvis extéri eur du temple de Jérusalem par rapport au saint des saints de ce même temple.. . En somme un premier appel à la repentance. Toute l'année chrétienn e doit être vue sou s l'angle de l'histoire du sal ut. Dans le Carême, l'histoire du sa lu t es t pr és enté e comme un conf li t entr e le Ch ri st sauveu r et le pr in ce de ce mond e; l'homme es t sommé de prendre parti sous peine de manquer la grâce. Dans le temps pascal, l'hi stoi re du salu t est vécue comme une grâce, celle de notre commun ion avec le Christ ressuscité et vivant. Dans l'Ave nt, l'h ist oire du salut apparaît dès lors comme une promesse: aus si vrai que la première venue du Christ est une preuve de la fidélité de Dieu aux promesses qu'il a faites dans l'Ancienne Alli ance par la bouche des proph ètes, aussi vrai sa seconde venue est certai ne et sera l'accomplissement de tou te la par ole de Dieu. Cette compréhension est, â notre avis, le seu l moyen de rendre à l'Ave nt, dans la prédication comme dans la liturgi e, une signification dy namique: nous attendons la venue en gloire de Celui qui est venu dan s l'humilité. Replacé dan s l'h ist oire du salut, l'Avent échappe à l'ambianc e souvent bien fol klo rique des préparations à Νο ël. La dimension eschat ologique est présente dan s tou tes les liturgies des trois premiers dimanches, comme elle l'est dans les péricopes bibliques de ces dimanches. En fais ant du seul quatrième dimanche de l' Avent un e préparation à Noël et un mémorial de l'Annonc iation, la lit urgie donne à la personne de la vierge Mar ie la place précise qui lui revient dans la foi de l' Ég li se , un e pl ac e bi bl iq ue , la seul e po ss ib le , mais au ss i la seul e né ce ss ai re da ns un e Ég li se de la Réforme. Il convient donc, à no tre avis, de ne pa s escamote r ce mémo rial annuel de la vierge Mari e, scripturairement fondé. Dans le détail des texte s, on trouve de nombr euses allusio ns à la passion et à la résur rection du Christ. Pour marquer l'un ité de s tr ois premiers dimanches, on propose de chanter, le matin et le soir, l'admir ab le «Oh! Vi en s bi en tô t, Emmanu el .. .» (2 53 ); re pr is tr oi s di ma nc hes de su it e, ce ca nt iq ue do nn e d'emblée le ton juste 3 ces trois semaines. Orientation eschatologique des trois premiers dimanches Carême, temps pascal et Avent Signification du quatrième dimanche
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