Liturgie des temps de fêtes
- 7 - tourné vers Pâqu es; c' est le combat supr ême du Ch ri st , et la croi x est l' arme de sa vi ctoi re. «Par sa mort, il a détruit la mort!» Il faut aider les fidèles à vivre l'unité dynamique du mystère rédempteur. Il paraî t donc essentiel de rétablir le Triduum pascal comme une cél ébrat ion con tinue, exp riman t claire - ment la mar che du Chris t ver s le but pas cal . La liturgie propose donc, en plus de la cél ébrat ion du matin de Vendred i saint, de br èves cé lébr ations de la mo rt du Se igneur et de sa sépu lt ure, ou tout au mo in s un offic e du soi r réuniss ant ces deux momen ts en un seu l se rv ice. Amene r le plus de fidèles possible à vivre ce jo ur co mme une pré par at io n co nti nue des ti née à nous ac hemi ner ver s la vi ct oire de Pâq ues , nous semble être un effort de pastor ale très important pour la redécouverte, par l'Égli se, du grand Triduum et de son unité dynamique. L'Egli se romaine fait actuellemen t du service de 15 heures, heure de la mort du Seigneur, le service principa l de ce jour: il comprend , depu is quelques anné es, la commu nion géné rale des fidè les. Il est intéressant de noter qu'il en fut de même, au siècle passé, dan s plu sieurs régions protestantes. Pou rtant, nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire de revenir à cet usage. En maintenant au matin le grand service de communion, comme c'est l'usage actuel de no s Églises réformées, on montre que le Vendredi saint est un des trois grand s jours du Tri duum pascal. Mais il est alors souhaitable que ce service se trouve complété par le ou les aut res ser vices du jou r et qu'il soit présenté clairement comme une étape de notre marche vers Pâques, préparant la célébration de la nuit pascale. Rétablir un bref service à l'heure de la mort du Seigneur, dans l'après-midi du Vend redi saint, est un effort payant qui a, en plus, un e dimension œcumén ique évi den te. Il justi fie aussi la troisième réunion du jour, l'office de la sépu lture où po inte déjà (voir les liturgies!) la signification cachée du Samedi saint. Opter pour un seul service, le soir, c'est choisir une solution de facilité. Un mo ye n non nég li ge ab le pou r r endre au Vendre di sa in t sa fo nct io n de jo ur de pré par at io n es t d'accorder la sonnerie des clo che s à son caractère par ticul ier. Nous suggérons de ne sonner , pour le servi ce du matin, mémo ri al de la pa ssion, qu 'une seul e cloche , la pl us gros se, et de se cont en ter, pour les de ux au tr es se rv ic es , d'u ne brè ve so nn er ie de la pet it e cl och e, vo ir e de su ppr imer to ute so nge ri e. De même, on veil le à ce qu e l' or gani ste s' en ti enne , au se rvic e du matin, à la plus grande sobr iété. Au serv ice de l'après-midi et au service du soir, on ne prévo ira aucun jeu d'orgue, les cantiques étant chantés a capp el la par l'a ss embl ée . De même , on ne me t pa s, ce jo ur - là, de lumi na ir es su r la ta bl e sa in te . Ce n'est que dan s le ser vice de la nuit de Pâques que les luminaires seront de nouveau allumés et que toutes le s cl oc he s so nn eron t. Ce s mo yens tr ès si mp le s (q ui on t au ss i, â le ur mani èr e, va le ur de je ûn e!) so nt pl us impo rt an ts qu 'on pour ra it l' imagin er à pr emiè re vu e, pour re nd re au Ve nd re di sa in t son car ac tè re de jour de préparation et d'attente au seuil de Pâques. Qu e dev ie nt le Samed i sa in t dan s ce tt e per sp ec ti ve ? S'i l es t en pri nci pe po ur l' Ég li se un jo ur a- li tu rgiqu e, c' est- à- di re un jour où elle ne célèbr e pa s de se rvic e eu ch ar is tiqu e, il n' es t pas pour autant un jour vide , va cant . I1 es t bi en au cont ra ir e un jour de pr iè re intens e et d' at tent e, dans l' ab senc e même de tout e cé lébr at ion. Le Ch ri st est de sc endu au sé jour de s mort s, «il a fo rc é le séjour de s mo rt s »: c' es t la face cachée du mys tère pa scal. Le bref office proposé pour le mat in du Samed i saint a pour but de signifie r ce tt e pri èr e de l' Ég li se dan s l a co nti nu it é du Tr id uum. Il es t ce ntr é su r le my st èr e du Ch ri st des ce nd u au sé jo ur des mo rt s. Il peu t êt re cé lé br é av ec le s ca ndid at s au bap tê me , ré unis pour re ce vo ir le s de rn iè re s in st ru ct io ns en vu e de la nu it pas ca le . Il pe ut au ss i êt re cé lé bré tr ès si mp leme nt , da ns l' ég li se pa ro is si al e, avec ce ux d' en tr e le s fi dè le s qu i dé si re nt deme ur er «en ét at de ve il le et de pr ép ar at io n », dans l'attent e de la célébration pascale. Plus simplemen t encore, il peut ser vir de prière du mat in au pasteur se préparant aux célébrations de Pâques. Sur l'autre versant du Triduum, le jour de Pâques, les services de l'Église n'appellent pas de commentaires particuliers. Pâques est le premier jour de « la Pentecôte pascale», c'est- à- dire de cett e période de cinquante jours qui, de Pâques à notre actuelle fê te de la Pentecôte, constitue ce que nous nommo ns au jo urd 'h ui le temp s pas ca l. Dé so rmai s, to ute tr ac e de je ûne et de pén it en ce a dis par u de la li tu rg ie . Tout es les cé lé bra ti on s so nt ax ée s su r la jo ie et la lo ua nge . L' Ég li se re dé co uvr e sa commun io n av ec le Ressuscité, avant de se tourner à nouveau, à partir de Pentecôte, vers sa mission dans le monde. Notons simpl ement que, dan s les liturgies de l'aub e et du matin de Pâques, la tradi tion byz ant ine vient enrichir nos célébrations réformées par les textes qui ouvrentces deux services. Les trois servi ces de Vendredi sa in t Sob ri ét é li tu rg iq ue à Vendredi sai nt La jo ur né e du Samedi sa in t Le jour de Pâques
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